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La palme d’or revient cette fois-ci au patron de la fédé qui, dans un entretien accordé à notre confrère «Le Matin» dans son supplément « Sport » a fait savoir que « nous avons certainement péché par un manque de communication ou de pédagogie afin de rappeler à l’opinion publique que la CAN 2012 serait une étape dans la reconstruction en cours de l’équipe nationale, plutôt qu’une fin en soi ».
Plus effronté qu’A2F, tu meurs. La CAN 2012 serait donc une étape. Une étape qui a coûté plusieurs millions de dirhams casqués par des sponsors pas si « privés » que l’on veut faire croire à cette opinion publique.
Si la CAN 2012 était une étape, quel serait donc l’objectif ? En tout cas, une qualification à la Coupe d’Afrique des nations l’année prochaine en Afrique du Sud, ce n’est pas gagné d’avance, et encore moins un ticket pour le Mondial brésilien en 2014. Pour ce rendez-vous, A2F sait bien que son «Onze» a hérité d’une super Côte d’Ivoire, une équipe qui foisonne de vraies stars, faisant le bonheur des grandes écuries du Vieux Continent et de la sélection de leur pays.
Peut-être que l’objectif pour A2F est la qualification de son «Onze» pour la CAN 2015 qui aura lieu à la maison. Là, l’équipe marocaine est sûre de pouvoir jouer le tour de chauffe, pour le reste, rien n’est garanti.
Voulant «éclairer» notre lanterne, le «Special one» fédéral, sans aucune gêne, a tenu dans ledit entretien à saluer «le travail effectué par Eric Gerets qui est un gagneur». L’on aimerait bien savoir ce qu’a gagné le bonhomme, sauf de jolis et faramineux chèques libellés en dirhams convertibles à la fin de chaque mois. Il est vrai que les rémunérations déboursées actuellement aux entraîneurs sont colossales, mais la question est de savoir si l’équipe marocaine a besoin d’un coach de cette trempe pour qu’en fin de compte le résultat soit un fiasco. A propos de Gerets, le type continue de fuir, réservant ses déclarations à des tribunes aucunement connues de l’opinion publique marocaine. Le technicien belge qui a fait ses premières armes en tant que sélectionneur au Maroc tarde à tenir une conférence de presse pour expliquer cette déroute continentale, contrairement à un certain Henri Michel qui, sans promettre monts et merveilles avant la CAN 2008, était venu pour affronter la presse avant de s’en aller sous d’autres cieux.
Pour le Belge, il voudrait apparemment se fier au temps susceptible de panser les blessures, avant de tourner la page et de se projeter dans un futur où l’on promettra de si belles choses pour cette opinion publique qui piaffe d’impatience de voir l’équipe marocaine sur la bonne voie. Sauf que ce n’est pas évident de se relancer quand le vécu compte trop de revers. L’ère du bidonnage doit être révolue.