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Le 9 septembre 2017, la dirigeante du Polisario avait intenté une action en justice contre le directeur général de l'immigration et de la nationalité du ministère de l'Intérieur et des fonctionnaires de cette direction ainsi que contre le ministre des Affaires étrangères de la République du Pérou. Mais en vertu de la nouvelle décision, Khadijatou El Mokhtar devient persona non grata au Pérou. Préalablement à cette décision de justice, l’intéressée avait participé à divers événements publics et activités politiques en tant qu’«ambassadrice» du Polisario, ce que la Cour a considéré comme «violant toutes les lois de l'immigration dans le pays contre l’ordre intérieur et public. Il est à noter que la prétendue diplomate du Polisario avait été nommée à ce poste par Brahim Ghali en juin 2017, dans le cadre d'une vaste opération de redéploiement dans plusieurs capitales du monde, notamment dans les pays d'Amérique du Sud. Trois mois plus tard, la police péruvienne l’avait empêchée de quitter l'aéroport de la capitale Lima, car elle s’est présentée aux forces de l’ordre en tant qu’ «ambassadrice» du Polisario.
Espérantrééditerle scénario d'Aminatou Haidar aux Îles Canaries, elle avait alors dénoncé une œuvre du lobby marocain et, encouragée par son chef, elle avait squatté la zone internationale de l’aéroport péruvien pour y mener une grève de la faim. Après lui avoir proposé de rentrer au Pérou en tant que «touriste», ce qu’elle a rejeté, et avoir épuisé tous les moyens humanitaires mis à leur disposition, les autorités de sécurité péruviennes avaient alors décidé de l'expulser vers l'Espagne. Dans une réaction officielle à cette affaire, la diplomatie péruvienne avait expliqué qu’«il a été décidé d’interdire l’accès au Pérou de la citoyenne espagnole Khadijatou El Mokhtar pour infraction à sa qualité migratoire de touriste pendant son séjour dans notre pays». «La citoyenne espagnole demeure volontairement à l’aéroport international de Lima étant donné qu’elle refuse le réembarquement vers son pays d’origine et qu’elle n’accepte pas les facilités qui lui sont offertes par la Surintendance nationale chargée des migrations», avait ajouté le ministère péruvien des Affaires étrangères.
Il est à rappeler que le Pérou avait retiré sa reconnaissance de la «RASD» en 1996, sous le mandat du président Alberto Fujimori (1995-2000), une décision qui a été reconduite par ses successeurs Alejandro Toledo (2001-2006), Andy Garcia Perez (2006-2011), Olanta Humala (2011- 2016) et l'actuel président Pedro Pablo Kuczynsk, en poste depuis juillet 2016.
Ahmadou El-Katab