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Le Hamas islamiste, qui contrôle de facto la bande de Gaza voisine, a aussitôt dénoncé ce jugement, rendu près d'un mois après une décision similaire frappant sa branche armée, le qualifiant de "grande honte qui souille la réputation de l'Egypte".
Les relations entre le Hamas et l'Egypte sont très tendues depuis la destitution en juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi par l'ex-chef de l'armée et actuel président, Abdel Fattah al-Sissi.
Le Hamas est issu, comme Morsi, de la confrérie des Frères musulmans, déclarée elle aussi "terroriste" en décembre 2013 par Le Caire et dont les partisans sont la cible d'une sanglante répression dans laquelle plus de 1.400 manifestants ont été tués, sans compter quelque 15.000 personnes emprisonnées et des centaines condamnées à mort.
Le tribunal des référés a rendu son verdict samedi après deux plaintes accusant le Hamas d'être directement impliqué dans des attaques jihadistes meurtrières contre les forces de sécurité dans la péninsule du Sinaï (nord-est), voisine de la bande de Gaza.
Alors que des centaines de tunnels ont été utilisés ces dernières années par les Gazaouis pour faire entrer du carburant et des matériaux de construction dans l'enclave palestinienne en raison du blocus israélien, les autorités égyptiennes accusent régulièrement des combattants du Hamas de s'en servir pour le trafic d'armes.
L'armée construit depuis plusieurs semaines une zone-tampon à la frontière avec Gaza pour faire cesser la menace de ces tunnels.
Fin janvier, la justice avait classé comme mouvement "terroriste" la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, et en mars 2014 un tribunal avait déjà proscrit les activités du mouvement palestinien sur le sol égyptien.
Le Hamas est considéré comme "organisation terroriste" par Israël et les Etats-Unis, et l'Union européenne a décidé en janvier de faire appel d'une récente décision de la justice européenne ordonnant le retrait du mouvement palestinien de la liste terroriste de l'UE.
Le verdict de samedi intervient quelques jours après l'adoption d'une nouvelle loi antiterroriste qui permet aux autorités de fermer les locaux de toute organisation déclarée "terroriste", de geler ses avoirs et de ceux de ses membres, et d'empêcher ces derniers de quitter l'Egypte ou d'y entrer.