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Les termes utilisés par le communiqué de la jeunesse istiqlalienne envers les deux alliés de l’Istiqlal, sont virulents, ce qui reflète les tensions qui règnent depuis un certain temps au sein de cette majorité hétérogène. Puisant dans le jargon généralement usité par les partis gauchistes, ledit communiqué a qualifié le gouvernement d’«impopulaire » et d’« antinational », tout en appelant à « la constitution d’un front national pour prémunir la démocratie du fondamentalisme communiste et islamiste qui prend en otage la Constitution et vise à liquider la démocratie ».
Le communiqué dénonce « fortement » ce qu’il a qualifié d’«attaque gouvernementale abjecte» contre le PI, tout en mettant également en garde contre « l’instrumentalisation des institutions constitutionnelles pour assouvir de petites rancunes et porter atteinte aux partis nationaux et démocratiques ».
Il critique également les ministres qui ont gardé le silence sur le communiqué du gouvernement diffusé récemment et qui s’en prend indirectement au secrétaire général du parti, Hamid Chabat et à ses déclarations incendiaires lors de la fête du travail.
Pour la jeunesse istiqlalienne, le Conseil du gouvernement n’est pas le lieu idoine pour discuter des querelles entre les partis composant la majorité et ne doit pas également être un lieu pour les règlements de comptes, mais c’est un espace de concertation et de discussion des problèmes et des dossiers qui concernent le peuple marocain.
Il y a quelques jours, le Comité exécutif du parti avait critiqué la « transformation du Conseil de gouvernement, institution aux prérogatives claires et précises au service du peuple marocain, en séances de rédaction de communiqués de solidarité entre ses composantes, et ce au moment où l’Exécutif se devait de se solidariser plutôt avec le peuple marocain eu égard à la conjoncture économique difficile qu’il traverse »..
A noter que le PI tiendra ce samedi son Conseil national. Et il est fort probable que la question du retrait du gouvernement soit à l’ordre du jour. Mais la question qui s’impose aujourd’hui est de savoir si Hamid Chabat mettra à exécution ses menaces de quitter le gouvernement qu’il ne cesse de réitérer depuis son élection à la tête du parti.