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Les combats ont éclaté aux premières heures de la journée dans des quartiers de la vieille ville de Saada (240 km au nord de Sanaa) où l'armée a eu recours à des blindés postés à l'entrée des ruelles étroites, ont indiqué à l'AFP des sources militaires et des habitants.
Les rebelles zaïdites tirent sur l'armée depuis une forteresse surplombant la vieille ville, où ils sont retranchés.
Dimanche, les commerces de Saada étaient fermés et les habitants se terraient chez eux.
Les affrontements ont repris samedi entre l'armée et les rebelles, quelques heures après l'annonce vendredi soir d'une trêve qui n'a duré que quatre heures.
Samedi, les deux protagonistes ont été engagés pendant neuf heures dans de violents combats dans la région de Jaraëb, au nord-est de Saada, après une attaque des rebelles contre des positions de l'armée, a annoncé un porte-parole militaire, cité dimanche par l'agence officielle Saba.
Selon un premier bilan, au moins quatre des chefs de la rébellion ont été tués dans les combats, a ajouté le porte-parole. Parmi eux, figurent Wadhah Saleh Nassir, Turki Abdallah al-Dhafari et Mohammad Ahmed Ishaq, a indiqué une source militaire citée par Saba.
Selon une source des services de sécurité, les forces armées ont en outre arrêté un autre chef rebelle, Hussein Abdallah al-Moutahar, présenté comme «l'un des plus importants terroristes» des provinces de Saada et d'Amran, plus au sud.
La rébellion, conduite par Abdel Malek al-Houti, se défend d'être responsable de le rupture de la trêve, accusant le régime du président Ali Abdallah Saleh d'avoir mis à profit cette trêve pour pouvoir «acheminer des renforts militaires».
«En rejetant les appels des déplacés à rentrer chez eux, le pouvoir prouve qu'il ne veut pas arrêter la guerre», ajoute-t-elle dans un communiqué parvenu dimanche à l'AFP.
Par ailleurs, l'armée a découvert samedi à Harf Sufyan (province d'Amran) un charnier d'où elle a retiré les cadavres de quinze jeunes, a indiqué à l'AFP une source militaire, ajoutant qu'ils auraient été tués par les rebelles.
A Haydan, dans la province de Saada, «six femmes et dix enfants ont été assassinés par des rebelles (...) sous l'accusation de coopération avec les forces gouvernementales», a rapporté le ministère de la Défense sur son site internet.
En raison du conflit, l'eau et l'électricité sont coupées à Saada depuis le 12 août, selon un porte-parole du Haut Commissariat de l'Onu aux réfugiés (HCR), Andrej Mahecic.
«Les réserves de vivres se réduisent (à Saada) et la situation devient intenable pour les familles, la plupart d'entre elles abritant des amis, proches ou voisins déplacés par les combats de rue», a ajouté M. Mahecic lors d'un point de presse vendredi à Genève.
Environ 150.000 personnes ont été déplacées par le conflit dans le nord du Yémen, dont 55.000 depuis que les combats se sont intensifiés cet été.
Les rebelles chiites affirment lutter pour le rétablissement de l'imamat zaïdite, un régime monarchique renversé par un coup d'Etat militaire en 1962, année où la République a été proclamée au Yémen, pays à majorité sunnite.
Le pouvoir accuse la rébellion d'être soutenue par l'Iran chiite. Pour leur part, les rebelles soutiennent que Sanaa bénéficie d'une assistance militaire de l'Arabie saoudite, une monarchie sunnite qui jouxte leur fief.
Aucun bilan précis des victimes n'a pu être obtenu de source officielle ou auprès des rebelles zaïdites depuis le lancement le 11 août de la dernière offensive gouvernementale contre la rébellion.