Devant le laxisme et l’indifférence de cette dernière, les clubs contestataires ont décidé d’organiser aujourd’hui jeudi 18 mars, un sit-in à partir de 11h devant le siège de la FRMF pour protester contre le comportement irresponsable du président et les siens. « Nous ne pouvons accepter ces agissements illégaux de la part du président. La légitimité a été bafouée en plein jour et la démocratie non respectée. Et tout cela survient sous le regard indifférent et complice des instances fédérales. C’est inacceptable ! », nous a confié un président d’un club khénifri.
Cette décision a été prise suite à la rencontre entre les présidents des clubs et la commission fédérale, d’une part et le président et ses hommes, d’autre part. Ladite réunion a été un coup d’épée dans l’eau puisque, selon les contestataires, le président poursuit ses agissements en imposant son diktat et ses méthodes anti-démocratiques au reste des clubs. Le communiqué des protestataires précise que les clubs ont épuisé toutes les tentatives de réconciliation pour la tenue d’une assemblée générale extraordinaire.
Cependant, le président n’a pas tenu toutes ses promesses et n’a pas respecté les clauses de l’accord conclu et sanctionné par un procès-verbal, entre les deux parties lors de la rencontre du mercredi 6 mars. Le président avait promis de remettre les pendules à l’heure, mais il s’est rétracté après le départ de la commission fédérale de bons offices et n’a pas tenu ses engagements quant à la constitution d’un conseil administratif.
Les clubs contestataires réclament plus de transparence et plus de légitimité pour ce conseil. C’est-à-dire une représentativité loin du clientélisme et du copinage. Les protestataires avaient déjà observé un sit-in à Meknès, mais devant les agissements du président, ils ont été contraints de signer une pétition et l’adresser aux autorités concernées. On se rappelle que les clubs reprochaient au président sa partialité et son copinage dans la désignation des membres des instances de la ligue et le fonctionnement de ses dernières.
Les protestataires estiment que le conseil de ladite Ligue est illégal, arguant que la liste de ses membres présentée par son président le 20 novembre n’a pas été déposée auprès des autorités compétentes. Par ailleurs, ils avancent que le secrétaire général de la Ligue assume également le rôle de trésorier, ce qui est contraire aux règlements. D’après la pétition toujours, signée par plusieurs clubs dépendant de la Ligue de football de Meknès-Tafilalet, le président aurait désigné un membre non élu dans son équipe contrairement à la loi en vigueur.
Les signataires précisent aussi que la gestion est entachée d’irrégularités, d’autant que la ligue se permet la gratuité des licences pour les uns et la refuse pour les clubs démunis. Ils évoquent également la divulgation de secrets administratifs de certains clubs au détriment d’autres. Il est temps que les fédéraux se penchent sérieusement sur ce problème qui perdure et risque de menacer la saison sportive.