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Elle n'avait donc, dit-il, aucune idée du péril et a reçu en plein sur le crâne un bloc de glace jeté par les ouvriers du haut de l'immeuble.
Depuis, Irineï partage son temps entre l'hôpital pétersbourgeois où la jeune étudiante estonienne est soignée, et les démarches administratives auprès des services municipaux, qui disent ne pas être responsables de l'accident, allant même jusqu'à blâmer la victime.Selon l'administration, "la jeune fille a ignoré les cris d'alerte, parce qu'elle écoutait de la musique, des écouteurs dans les oreilles". Dès lors, il n'est pas question d'engager des poursuites pour négligence criminelle. Et ce cas est loin d'être isolé. Depuis le début de l'hiver, l'ancienne capitale impériale a enregistré cinq décès et 147 blessés à cause des chutes de glace, auxquels s'ajoutent les dommages matériels, concernant notamment des véhicules. Si de tels drames ont lieu tous les ans en Russie, Saint-Pétersbourg semble dépassé par les événements cette année, en raison de chutes de neige record en 2009-2010, à l'instar de celles du mois de décembre qui ont dépassé tous les niveaux enregistrés depuis 1881. "J'ai vu à plusieurs reprises des employés municipaux nettoyer des toits sans qu'aucune mesure n'ait été mise en place pour protéger les passants", raconte ainsi une habitante du centre-ville. Face aux critiques, le gouverneur de Saint-Pétersbourg a réagi en février en menaçant de limoger une dizaine de responsables de la ville. Mais à la mairie, on se dit incapable de faire plus, au regard de l'ampleur du travail de déneigement des toits qui reste à accomplir. Dès lors, les badauds se déplacent avec prudence sur les trottoirs étroits et verglacés du centre-ville, gardant un oeil sur les stalactites de glace qui pendent des toits, des balcons et des gouttières. "Tous les jours, je sors dans la rue comme si c'était la guerre. Je regarde où je mets les pieds pour ne pas tomber et en hauteur pour échapper aux chutes des morceaux de glace", explique Boris Ilinski, un Pétersbourgeois de 28 ans.