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Ainsi, lorsqu’un poisson est harponné par un pêcheur, sa réaction serait seulement inconsciente du fait de l’absence de nocicepteurs, des récepteurs sensoriels de douleur qui transmettent un message nerveux au cerveau. Chez l’homme, ces récepteurs de douleur envoient d’abord un message permettant de déclencher un réflexe de protection, comme enlever sa main d’un endroit brûlant, puis informent le cerveau de cette sensation désagréable où elle est interprétée selon la sensibilité et le vécu de chacun.
Chez les poissons, la douleur s’arrêterait à la réaction réflexive, leur cerveau n’étant pas doté d’un néocortex aussi développé que celui de l’homme. Ainsi, lorsqu’on injecte une solution acide dans les lèvres d’une truite, elle va se frotter la bouche sur le fond de la rivière et nager de manière nerveuse, mais en aucun cas elle ne ressentira consciemment de la douleur, assurent les scientifiques américains. Ce qui ne veut pas dire que l’on a le droit de torturer les poissons: «Le bien-être des poissons est très important, mais la pêche et la science le sont aussi, a déclaré le professeur Robert Arlinghaus, un des chercheurs de l’université du Wyoming. Il existe des débats autour de la question de la douleur chez les poissons et souvent les pêcheurs sont caricaturés comme des sadiques cruels. C’est un conflit inutile», assure-t-il