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Principal témoin de la naissance de ce conflit qui perdure depuis les années 70, notamment avec la création du Polisario et le rôle joué par l'Espagne et l'Algérie, M. Elyazghi a présenté son approche sur la question. Une approche qui ne manque pas de reproches au pouvoir. Pour lui, les deux erreurs monumentales qui ont provoqué ce conflit qui n'a eu raison d'être relèvent de la politique marocaine. "La dissolution de l'armée de libération intégrée dans l'armée marocaine a privé le pays d'un outil de lutte pour l'indépendance du reste du pays.
Pire, le régime s'est montré dur et répressif contre ces jeunes qui se sont manifestés pour libérer Sakia Al Hamra", précise M. Elyazghi. Ce qui a, à ses yeux, favorisé le plan de Franco qui a pris l'initiative de créer un "Etat" fictif à Sakia El Hamra et Oued Eddahab. D'où "l'intervention de l'USFP pour convaincre le Roi de porter l'affaire devant la Cour internationale qui a donné raison au Maroc après avoir prouvé les liens d'allégeance entre les Sultans marocains et les tribus de la région et du reste du Sahara", poursuit-il. Et c'est à cette date que le Maroc a commencé à penser sérieusement à des solutions concrètes pour mettre un terme aux velléités coloniales de l'Espagne. D'où la Marche Verte en 1975 qui a mobilisé toutes les composantes politiques et sociales du Maroc, y compris l'opposition.
L'intervention de l'USFP à l'époque ne s'est pas limitée à ce stade. D'après M. Elyazghi, "plusieurs jeunes de la région de Sakia El Hamra et Oued Eddahab avaient pris attache avec moi. Il s'agit d'El Ouali, Hadrami, Laaroussi, Maa Al Aynine. Nous nous sommes réunis chez moi en 1972. Des cadres de l'USFP ont pris part à cette réunion au cours de laquelle il a été décidé d'œuvrer à la libération des terres occupées par l'Espagne, ce qui a provoqué la manifestation de ces jeunes à Tan Tan en 1972. Mais Oufkir avait décidé autrement, en opprimant ces jeunes qui avaient quitté le pays par la suite. " Deux erreurs que M. Elyazghi reproche aux responsables marocains.
Pour sa part, Mohamed Nabil Ben Abdellah, secrétaire général du PPS, a réaffirmé la position de son parti sur la question en accusant l'autre partie de manœuvres et de propagande mensongère. Pour lui, "le Maroc est loin d'être un pays occupant, car il n'a pas utilisé la force pour récupérer ses terres. Et la Marche Verte était une initiative pacifique." Il a également réitéré, entre autres, les efforts économiques et politiques déployés par le Maroc pour développer l'économie de ses régions sahariennes.