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Ils ont comparé les niveaux de bonheur exprimés par les personnes étudiées avec leur attractivité physique jugée par ceux qui les interrogeaient. Conclusion: ceux qui étaient dans les 15% les plus désirables physiquement étaient 10% plus heureux en moyenne que ceux qui faisaient partie du dernier tiers selon des critères physiques. En clair, les moins beaux sont plus tristes.
«La beauté individuelle rend plus heureux, explique Daniel Hamermesh. Je sais que ce n'est pas vraiment une surprise. Mais ce qui est une surprise, c'est que jusqu'à présent personne n'avait vraiment mesuré cela.»
Pourquoi est-ce que les moches seraient plus tristes que les beaux? L'explication est qu'au fil du temps, la malédiction de ne pas être très séduisant les affecte de nombreuses façons. Ils gagnent moins d'argent. Ils ont du mal à trouver un conjoint. Et dans des sociétés qui privilégient de plus en plus l'apparence, ils ont plus de mal à s'accepter.
Tout cela semble à la fois évident et en même temps subjectif. Mais des études sérieuses montrent que les personnes les plus attirantes gagnent en moyenne 5% de plus que les autres tout au long de leur vie. Les beaux et les belles bénéficient de plus d'attention de leurs enseignants, de leurs mentors et de leur entourage. L'an dernier, le magazine Newsweek soulignait que les personnes séduisantes bénéficient de nombreux avantages dans le monde du travail. Un chasseur de têtes new-yorkais résumait ainsi l'article:
«C'est la nouvelle réalité du marché de l'emploi. Il vaut mieux être beau et moyennement intelligent que d'être brillant et pas séduisant.»
Ceci dit, être beau ou belle ne présente pas non plus que des avantages. Cela peut même être parfois une malédiction. Ainsi, les femmes les plus séduisantes sont en général jugées à tort par les hommes et aussi par les autres femmes moins compétentes, moins talentueuses et moins loyales. Elles sont victimes de «l'effet bimbo» et considérées d'office comme superficielles.
Le Journal of Social Psychology a aussi publié récemment une étude qui montre que les femmes les plus séduisantes peuvent avoir des difficultés pour obtenir certains emplois notamment avec des responsabilités et des postes hiérarchiques jugés «masculins».
Même Daniel Hamermesh relativise la portée de son étude.