-
Réquisitoire retentissant de Omar Hilale contre la politique déstabilisatrice du régime algérien dans la région du Sahel
-
Le ministère répond aux revendications des étudiants en médecine pour rétablir la normalité académique
-
SM le Roi félicite le Président chinois à l’occasion de la fête nationale de son pays
-
Synthèse du rapport annuel du CSEFRS: Bilan et perspectives de l’action du Conseil en 2023
-
Lutte antiterroriste: Antony Blinken salue les efforts de l’Africa Focus Group
Selon lui, tout accord avec les professionnels, les industriels, les distributeurs et les pharmaciens sera initié de manière participative et transparente et la question des prix ne constitue qu’un élément de la politique des médicaments au Maroc.
Le ministre estime que d’autres questions plus urgentes s’imposent comme celle des Autorisations de mise sur le marché (AMM) qui posent de plus en plus de contraintes pour les industriels qui doivent attendre des mois ou des années pour s’en libérer ou celle des médicaments génériques qui suscite le débat. D’après lui, certains génériques se vendent plus cher que les princeps. Leur prix de vente est de 30 % supérieur à celui de l’original. Une différence de prix qui peut aller jusqu’à 40 - 50 % pour les médicaments génériques les plus récents.
La TVA sur les médicaments s’invite également au débat. Hussein Louardi trouve inacceptable qu’elle s’élève à 7%. Une aberration car le Royaume est le seul pays arabe à imposer la TVA sur les médicaments. « Même dans les pays développés, on ne paie pas 7%. A titre d’exemple, la TVA ne dépasse pas les 2% en France et 4% en Espagne ». D’après le ministre, il n’y a aucune raison pour imposer le paiement de cette taxe inique aux malades puisque ce sont les citoyens marocains qui la paient en fin de compte.
Pourtant, cet étalage de force n’en est qu’en apparence. En effet, le ministre n’a pas eu le courage d’aller jusqu’au fond des choses et, surtout, de dénoncer les lobbies qui sont derrière l’actuelle campagne de soi-disant désinformation.
« Hussein Louardi ne peut pas aller plus loin. Il ne veut pas entrer en conflit avec quiconque, car il sait bien qu’il marche sur un terrain glissant. Les enjeux économiques et sociaux du secteur sont très importants et, lui, il veut réaliser le consensus autour de ses décisions», nous a confié une source proche du dossier qui a requis l’anonymat. Cette dernière estime que le discours du ministre a été adressé en premier lieu aux industriels, notamment nationaux, soupçonnés d’être les instigateurs de cette campagne de désinformation«Tous les indices laissent penser que seuls ces derniers ont intérêt à ce que les négociations échouent puisqu’ils craignent un manque à gagner d’environ 6,05% du chiffre d’affaires du marché privé estimé à 8,5 milliards de dirhams », nous a précisé notre source.
Mais le ministre a-t-il les moyens d’affronter ces lobbies ? « Evidemment que oui. Sa marge de manœuvre est importante. Il reste, cependant, qu’il préfère plutôt la politique de la carotte que celle du bâton », nous a précisé notre source avant de poursuivre : « Mais, je crois qu’il va mettre la pression sur les industriels pour trouver un accord comme celui qu’il a dernièrement négocié avec les pharmaciens d’officine».
Toutefois, Hussein Louardi ne semble pas attendre grand-chose de ces négociations. Selon lui, quelles que soient les baisses décrétées, les prix des médicaments restent chers. Et pour cause, le pouvoir d’achat des Marocains est faible. A ce propos, le ministre a rappelé que la consommation annuelle moyenne des médicaments per capita s’élève à 400 DH.