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L'ambassadeur de Russie à Ankara a été immédiatement convoqué et les autorités turques lui ont fait part de leur "vive protestation" au sujet de cette violation qui s'est produite à 09H08 GMT à la hauteur de la province de Hatay (sud-est), selon un communiqué. L'avion a été contraint de rebrousser chemin, a souligné l’AFP.
Ankara a aussi demandé à la Russie d'"éviter une répétition de cet incident" et fait savoir que le cas échéant, "la Fédération de Russie serait considérée responsable de tout événement non voulu" qui pourrait avoir lieu.
Le ministre turc des Affaires étrangères Feridun Sinirlioglu a appelé au téléphone son homologue russe Sergueï Lavrov et lui a transmis ce même point de vue, précise le document. Le chef de la diplomatie turque s'entretiendra de cette affaire notamment avec le secrétaire général de l'Otan.
L'ambassadeur de Grande-Bretagne en Turquie, Richard Moore, a dénoncé la violation russe sur son compte Twitter: "L'incursion de la Russie dans l'espace aérien turc est irresponsable et inquiétante. Le Royaume-Uni et ses autres alliés de l'Otan sont aux côtés de la Turquie".
Le régime islamo-conservateur turc s'oppose à la participation de la Russie à la guerre en Syrie.
La campagne de frappes que la Russie mène en Syrie, est "inacceptable", avait déclaré dimanche le président turc Recep Tayyip Erdogan, estimant que Moscou commettait "une grave erreur".
La Russie affirme que ses frappes sont dirigées uniquement contre le groupe Etat islamique mais Ankara et ses alliés occidentaux accusent Moscou de concentrer ses attaques sur les forces syriennes modérées.
La Russie et la Turquie, membre de l'Otan et alliée de la coalition internationale qui mène des frappes contre l'EI, s'opposent profondément sur la Syrie depuis le début du conflit en 2011. Ankara demande le départ de Bachar al-Assad qui bénéficie du soutien indéfectible de Moscou qui lui apporte une aide militaire massive.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, devait recevoir lundi le chef de la diplomatie turque Feridun Sinirlioglu afin de discuter de la situation en Syrie après l'interception d'un chasseur russe dans l'espace aérien de la Turquie.
La rencontre, à la mi-journée, devait être "consacrée aux événements du week-end et à la situation en Syrie", a déclaré à l'AFP un responsable de l'Otan, précisant que cet entretien avait été sollicité par la Turquie.
Parallèlement, le président turc Recep Tayyip Erdogan devait effectuer lundi une visite officielle à Bruxelles où il devait être reçu dans l'après-midi par le président du Parlement européen Martin Schulz, le président du Conseil Donald Tusk et le chef de la Commission Jean-Claude Juncker.
Ces entretiens surviennent au moment où l'aggravation de la guerre en Syrie, avec l'intervention militaire de la Russie, risque d'accélérer la crise des réfugiés qui affluent en Europe via la Turquie.