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Ainsi, de 8,2 en 1800, le pH moyen des océans pourrait atteindre 7,75 vers 2100. Une baisse a priori peu spectaculaire mais qui signifie en fait que l’acidité océanique pourrait avoir été multipliée par 2,5 en 300 ans, selon Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au Laboratoire d’océanographie de Villefranche.
Or une telle acidification (et surtout sa rapidité) bouleverse complètement l’environnement océanique, notamment en diminuant la disponibilité en ions carbonates. Ceux-ci sont pourtant indispensables aux organismes marins pour fabriquer leur coquille ou leur squelette (coraux, mollusques, oursins, etc.). De plus, le changement du pH pourrait avoir un impact sur l’alimentation ou la reproduction de certains poissons.
Pour étudier les conséquences de cette acidification en Méditerranée, des chercheurs vont déposer au fond de la rade de Villefranche-sur-mer (à environ 20 mètres de fond) une espèce d’aquarium en plexiglas de deux mètres de long sur un de large. Dans celui-ci, ils maintiendront pendant plusieurs mois les niveaux d’acidité attendus pour 2050 et pour 2100 dans les océans du globe.
“On a beaucoup travaillé sur les organismes isolément, mais la nature, ce sont de nombreuses espèces. Pour essayer de prévoir l’océan en 2100, il faut voir comment la communauté d’espèces réagit”, explique M. Gattuso.