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Dans une déclaration à la MAP, le ministre de la Justice et des Libertés a confirmé que les entretiens ont porté sur la question de la Kafala, indiquant que la partie marocaine a informé ses interlocuteurs espagnols de la circulaire publiée par le ministère de la Justice qui, a-t-il dit, ne modifie pas la loi en la matière, mais précise certains aspects y afférents.
Mustapha Ramid a fait état dans ce sens de la "compréhension" de la partie espagnole quant aux explications qui leur ont été fournies sur cette question, en rappelant que le demandeur de Kafala doit avoir une résidence pour une période déterminée au Maroc, ce qui permet au juge de vérifier si celui-ci dispose de toutes les qualités que requiert la loi. Les juges jouissent de l'indépendance par rapport au pouvoir exécutif et sont libres de refuser ou d'accepter ces demandes, a-t-il affirmé.
A ce propos, le journal espagnol « El Pais » a écrit sur son site web hier que le ministre de la Justice espagnol, Alberto Ruíz-Gallardón, a appelé son homologue marocain à trouver « une solution humaine » à cette question d’adoption, ajoutant que depuis l’arrivée des islamistes au pouvoir, ils ont interdit aux 60 familles espagnoles et 40 familles européennes et américaines d’adopter des enfants marocains en gelant les procédures qui étaient en cours.
La même source a confirmé que la réponse du ministre marocain était fort « ambiguë », en promettant à Alberto Ruíz-Gallardón qu’ « il y aura des jugements avant les vacances judicaires », « mais, poursuit le quotidien espagnol, Ramid ne lui a pas garanti que la Justice sera magnanime envers ceux qui aspirent à obtenir la Kafala ».
La même source a confirmé que Gallardón a proposé en février dernier à son homologue marocain de modifier la loi espagnole relative à l’adoption internationale de 2007 pour garantir que les juges espagnols puissent respecter la procédure de la Kafala. Et d’ajouter qu’il a informé Ramid qu’il avait contacté les Communautés autonomes espagnoles pour que « les services sociaux s’informent de l’évolution de la situation des enfants adoptés et en informent les Consulats du Maroc en Espagne qui, à leur tour, doivent transmettre ces informations à la justice marocaine qui peut révoquer la Kafala si elle estime qu’il y a violation de ses dispositions ».
Mais ce qui attire l’attention dans l’article d’ « El Pais », écrit par Ignacio Cembrero, c’est qu’il a fait allusion au fait que le durcissement de la loi concernant l’adoption est l’œuvre du Parti de la justice et du développement dont est issu, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, et non pas une œuvre du gouvernement tout entier.
A noter que quelques familles espagnoles ont adressé une lettre ouverte aux ministres espagnol et marocain de la Justice, réclamant une "solution d'urgence" afin de relancer les processus d'adoption.