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La Guinée Equatoriale, solution de rechange contestée

Samedi 17 Janvier 2015

La Guinée Equatoriale, solution de rechange contestée
"A deux mois de l'événement, pour accepter d'organiser une compétition comme celle-là, il faut être vraiment un vrai Africain", a plaisanté le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou lorsque la Guinée équatoriale a accepté d'organiser la CAN-2015 après le désistement du Maroc.
En quête d'une reconnaissance internationale qu'on a longtemps refusée à la Guinée Equatoriale, pays peu démocratique et parmi les plus pauvres du monde, le président Teodoro Obiang a relevé le défi trois ans après avoir coorganisé avec le Gabon la CAN-2012. Obiang veut briller et il s'est placé en recours, en bouée de sauvetage à laquelle s'est accrochée la Confédération africaine de football, ravie de l'aubaine et soucieuse de ne pas avoir à tenir la coupe hors du continent.
Il compte sur les infrastructures construites pour 2012, et notamment les deux stades de Malabo (île de Bioko) et Bata ainsi que les routes et complexes hôteliers bâtis pour l'occasion. Réutiliser ce genre de structures souvent critiquées dans d'autres pays pour leur usage unique paraît logique. Ces deux sites devraient fonctionner sans problème, mais reste Mongomo et Ebebiyin, où l'hébergement risque de faire défaut alors que leurs bassins de population semblent faibles pour des événements de cette ampleur.
"L'hébergement à Ebibeyin et Mongomo est parfait et prêt, les hôtels et logements sociaux où seront aussi logées certaines équipes", a assuré le ministère équato-guinéen des Sports. "Il n'y a aucun problème, nous pouvons recevoir n'importe quelle quantité de personnes pouvant venir", a-t-il ajouté, affirmant aussi que les aménagements dans les stades seraient terminés.
Pétrodollars pour redorer
son image
Fort de ses pétrodollars depuis l'exploitation à grande échelle de l'or noir à partir du début des années 2000, M. Obiang a lancé son pays dans une politique de grands travaux destinés aussi à redorer son image. Il a ainsi construit un double palais des congrès accueillant de nombreux sommets internationaux et lancé un immense chantier d'une nouvelle capitale (Oyala).
Il a aussi commencé à briguer pour son pays des postes dans les organisations internationales, en particulier africaines, pesant sur les choix grâce au poids économique du 3e producteur de pétrole subsaharien. "Il se comporte comme un nouveau riche", se moque sous couvert de l'anonymat un diplomate africain, soulignant l'envie du chef de l'Etat de prendre sa revanche après avoir été longtemps traité comme un pestiféré, en raison d'une pauvreté extrême et d'un régime dictatorial.
Arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d'Etat et réélu en 2009 avec 95,37% des voix, il dirige la Guinée équatoriale d'une main de fer.
Reporters sans frontières (RSF) a protesté contre l'organisation de la CAN par la Guinée, évoquant "la terrible répression qui frappe la liberté de l'information".
"De la Guinée Equatoriale, vous ne verrez que les pelouses des stades de foot (...) Vous n'apprendrez rien de la pauvreté, de la corruption et de la répression politique qui minent le pays, car la liberté de l'information n'existe pas".
Improvisation
irresponsable
D'ailleurs, le pays très fermé ne devrait accueillir qu'une poignée de supporteurs triés sur le volet. Le président Obiang a rappelé que la chasse à l'immigration clandestine serait à l'ordre du jour: "Les voisins qui veulent venir voir les matchs de la CAN, qu'ils s'organisent à venir avec les bus, qu'ils s'enregistrent dans nos consulats et ambassades, aux frontières leurs passeports seront confisqués et remis quand ils rentrent".
Sur la scène nationale, l'unique député de l'opposition, Placido Miko s'est insurgé contre ce qu'il considère comme "une absurdité, une manifestation de l'irresponsabilité du régime dont le chef fait ce que bon lui semble. Il gère l'argent comme si c'était le sien"
Il rappelle que la réception de la CAN s'est faite sans consulter le Parlement et qu'aucun financement n'est prévu au budget 2015 voté par les députés en novembre et décembre.
"Le pétrole représente 90% des ressources du pays. Dans la conjoncture économique actuelle avec un baril qui perdu 40 à 50% de sa valeur, c'est une improvisation irresponsable qui ne rapportera rien au pays et se fera au détriment total du développement et de la population", a-t-il déclaré à l'AFP.


PALMARES

1957: Egypte (au Soudan), 4-0 contre l'Ethiopie
1959: Egypte (en Egypte), première de la poule finale
1962: Ethiopie (en Ethiopie), 4-2 a.p. contre l'Egypte
1963: Ghana (au Ghana), 3-0 contre le Soudan
1965: Ghana (en Tunisie), 3-2 a.p. contre la Tunisie
1968: Congo-Kinshasa (actuelle RDC) (en Ethiopie), 1-0 contre le Ghana
1970: Soudan (au Soudan), 1-0 contre le Ghana
1972: Congo (au Cameroun), 3-2 contre le Mali
1974: Zaïre (actuelle RDC) (en Egypte), 2-0 contre la Zambie
1976: Maroc (en Ethiopie), premier de la poule finale
1978: Ghana (au Ghana), 2-0 contre l'Ouganda
1980: Nigeria (au Nigeria), 3-0 contre l'Algérie
1982: Ghana (en Libye), 1-1 a.p., 7-6 t.a.b. contre la Libye
1984: Cameroun (en Côte d'Ivoire), 3-1 contre le Nigeria
1986: Egypte (en Egypte), 0-0 a.p., 5-4 t.a.b. contre le Cameroun
1988: Cameroun (au Maroc), 1-0 contre le Nigeria
1990: Algérie (en Algérie), 1-0 contre le Nigeria
1992: Côte d'Ivoire (au Sénégal), 0-0 a.p., 11-10 t.a.b. contre le Ghana
1994: Nigeria (en Tunisie), 2-1 contre la Zambie
1996: Afrique du Sud (en Afrique du Sud), 2-0 contre la Tunisie
1998: Egypte (au Burkina Faso), 2-0 contre l'Afrique du Sud
2000: Cameroun (au Ghana et Nigeria), 2-2 a.p., 4-3 t.a.b. contre le Nigeria
2002: Cameroun (au Mali), 0-0 a.p., 4-2 t.a.b. contre le Sénégal
2004: Tunisie (en Tunisie), 2-1 contre le Maroc
2006: Egypte (en Egypte), 0-0 a.p., 4-2 t.a.b. contre la Côte d'Ivoire
2008: Egypte (au Ghana), 1-0 contre le Cameroun
2010: Egypte (en Angola), 1-0 contre le Ghana
2012: Zambie (au Gabon), 0-0 a.p., 8-7 t.a.b. contre la Côte d'Ivoire
2013: Nigeria (en Afrique du Sud), 1-0 contre le Burkina Faso
. Ont gagné la compétition:
7 fois: Egypte
4 fois: Cameroun et Ghana
3 fois: Nigeria
2 fois: République démocratique du Congo (RDC)
1 fois: Afrique du Sud, Algérie, Congo, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Maroc, Soudan, Tunisie, Zambie


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