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Le pays surveille déjà étroitement ses médias et son internet, soumis à une censure des contenus qui présentent la politique de l'Etat sous un mauvais jour ou de nature à créer de l'agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube...), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook...) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques permettant de contourner la censure (VPN).
Un durcissement des restrictions est généralement observé autour de dates et d'événements sensibles.
La session annuelle du Parlement cette semaine à Pékin ne fait pas exception.
A cette occasion, "la censure s'intensifie" en ligne et certains outils pour la contourner "ne fonctionnent pas", a indiqué dans la nuit de samedi à dimanche à l'AFP le fournisseur de VPN Astrill, populaire auprès des étrangers vivant en Chine.
"Nous travaillons d'arrache-pied pour ramener tous les services à la normale", a assuré Astrill, société enregistrée au Liechtenstein.
Le recours à un VPN ou tout autre outil permettant d'accéder à des sites internet interdits est illégal en Chine sans autorisation officielle.
Des employés de certains médias d'Etat et des diplomates chinois utilisent des VPN pour publier notamment sur le réseau social X (ex-Twitter), bloqué en Chine.
La session parlementaire a débuté lundi dernier et la Chine veille durant cette période à ce qu'aucun grain de sable ne vienne enrayer ce rituel politique.
Policiers et volontaires sont notamment appelés en renfort dans les rues de la capitale chinoise où les contrôles sont plus nombreux que d'accoutumée.
Contrairement à une tradition bien ancrée depuis trois décennies, le Premier ministre Li Qiang n'organisera pas cette année de conférence de presse à la fin de la session parlementaire.
Ce rendez-vous est d'ordinaire particulièrement scruté par la presse étrangère pour connaître l'état d'esprit de celui qui a la responsabilité de la politique économique.
Tout mot-clé (hashtag) à ce sujet a été bloqué cette semaine sur le réseau social Weibo, équivalent chinois de X.
Dans un discours l'an dernier, le président Xi Jinping avait souligné l'importance pour la Chine de renforcer son contrôle et la sécurité de son internet.