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Ce rapport du Global Engagement Center (GEC), un service du département d'Etat américain disant lutter contre la désinformation, accuse Pékin de dépenser des milliards de dollars chaque année pour des opérations de "manipulation de l'information à l'étranger".
Selon le document publié jeudi, la Chine fait notamment la promotion de "l'autoritarisme numérique", en finançant de la propagande, en faisant disparaître des informations critiques ou encore en contrôlant les médias de langue chinoise.
Le coordinateur du GEC, James Rubin, a déclaré que si rien n'était fait, "une destruction lente et régulière des valeurs démocratiques" est à craindre.
Dans un communiqué publié samedi soir, le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé un rapport "contraire aux faits et biaisé" qui "constitue en lui-même de la désinformation".
"Les Etats-Unis sont eux-mêmes les pionniers de la guerre de l'information à destination de l'opinion publique", a-t-il accusé.
Il cite l'opération Mockingbird de la CIA durant la Guerre froide, destinée à influencer les médias américains et étrangers, ou encore l'intervention de l'ex-secrétaire d'Etat américain Colin Powell devant le Conseil de sécurité de l'ONU en 2003 pour dénoncer les prétendues armes de destruction massives de l'Irak.
"Les faits ont prouvé à maintes reprises que les Etats-Unis méritent largement leur titre d'empire du mensonge", affirme le ministère chinois des Affaires étrangères.
"De plus en plus de gens voient à travers les couches de mensonges tissées par les Etats-Unis pour couvrir leurs propres méfaits et leur façon peu glorieuse de maintenir leur hégémonie en salissant les autres", souligne-t-il.
Pékin accuse également Washington de propager "le mensonge du siècle" à propos de la politique chinoise dans le Xinjiang (nord-ouest de la Chine).
Les Etats-Unis reprochent à la Chine de mener un "génocide" dans cette vaste région longtemps touchée par des attentats sanglants attribués à des islamistes et séparatistes - principalement issus de l'ethnie musulmane ouïghoure.
Le Xinjiang fait l'objet depuis plusieurs années d'une politique de sécurité draconienne menée au nom de l'antiterrorisme.
Plus d'un million de Ouïghours et de membres d'autres minorités musulmanes sont ou auraient été détenus, selon des études occidentales reprises par des organisations de défense des droits humains. Pékin dément fermement ces allégations.