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C’est ainsi que le chef dudit Réseau, Abdelkader Belliraj, a été condamné à perpétuité, jugement rendu mardi par la Chambre criminelle chargée des affaires de terrorisme près l'annexe de la Cour d'appel à Salé.
La Cour a également condamné, dans la même affaire, Mohamed El Yousfi, Redouane Khalidi, Abdessamad Bennouh, Abdellah Remache, Jamal El Bay, Hossein Brighach et Abdellatif Bekhti à 30 ans de prison ferme.
Quant à Mustapha Mouatassim, Mohamed Merouani, Mohamed Amine Regala, Alaa Badella Ma-El Ainin et Abdelhafid Sriti ont été condamnés respectivement à 25 et 20 ans de prison ferme.
Les autres accusés ont écopé des peines de 15, 10, 8, 6, 5, 3 et 2 ans de prison ferme, tandis que Ali Saidi et Mohamed Abrouk qui étaient en état de liberté provisoire ont été condamnés à un an de prison avec sursis.
Ce sont là des jugements estimés, « trop lourds », voire plus, par le collectif des avocats ayant assuré la défense desdits prévenus. Pour Maître Khalid Soufiani qui n’a pas pour habitude d’avaler sa langue, il s’agit là d’ « un verdict qui ne sert aucunement la justice dans ce pays ». Il va même jusqu’à le taxer de « jugement politique ».
Depuis le début de ce procès en octobre 2008, la défense n’a cessé de présenter, au cours des multiples audiences, des preuves irréfutables innocentant les prévenus et infirmant par la même les allégations du ministre de l’Intérieur, nous a indiqué M Soufiani.
Concernant l’arsenal d’armes saisies, Khalid Soufiani nous a souligné que les résultats du laboratoire de la police judiciaire comportent des contradictions flagrantes. Et de poursuivre que « c’est un procès fabriqué de toutes pièces pour incarcérer des dirigeants politiques connus pour leur adhésion à l’action légale, leur lutte pour la démocratie et leur rejet de la violence et de l’extrémisme. Mais tenir à les poursuivre pour terrorisme, tout cela montre qu’on veut frapper d’importants acquis en matière de libertés et de droits”, a affirmé Khalid Soufiani.
Les trente-cinq prévenus, dont deux en liberté provisoire, ont été poursuivis dans le cadre de cette affaire, chacun en ce qui le concerne, sous les chefs d’accusation “d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat”, “association de malfaiteurs en vue de préparer et commettre des actes terroristes dans le cadre d’une entreprise collective visant à porter gravement atteinte à l’ordre public, par la violence et la terreur”, “meurtre avec préméditation”, “tentative d’homicide volontaire avec préméditation”, “vol qualifié et tentative de vol qualifié” et “détention illégale d’armes et d’explosifs”.
Les mis en cause ont été également inculpés, chacun, de “collecte de fonds en vue d’exécuter des projets terroristes” et “falsification de documents officiels”.
A rappeler qu’à l’issue de l’arrestation du Réseau Belliraj, “le Comité national de soutien aux six détenus politiques” avait été créé en avril 2008 et compte dans ses rangs des ONG de défense des droits de l’Homme et de nombreux militants de partis politiques et de syndicats de différentes tendances, ainsi que quatre avocats de renom.