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Pour obtenir un vote rapide de cette loi, les alliés de Berlusconi ont associé ce vote à une motion de confiance qui a été facilement adoptée par 316 voix contre 258.
Cette loi doit à présent être votée par le Sénat. Si elle est définitivement adoptée, toute entrée ou séjour illégal en Italie sera jugée comme un crime punissable d’une amende de 5 à 10.000 euros. Toutefois, cette lourde amende ne serait pas nécessairement assortie à une peine d’emprisonnement. Par ailleurs, cette loi prévoit une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans à quiconque loue un appartement à des clandestins.
Au moment où le Parlement italien discutait de ce projet de loi, les principaux syndicats italiens avaient invité les organisations de la société civile à manifester leur désapprobation. Ccei d’autant plus que les immigrés génèrent 10% du PIB et paient 11 milliards d’euros en impôt et assurances sociales. En plus de la richesse culturelle qu’ils amènent. Kurosh Danesh, coordinateur du Comité national immigrés du syndicat CGIL, est catégorique :
« Ces politiques créent des situations de malaise qui peuvent donner lieu à des comportements incorrects. S’il y a des criminels, nous les traitons comme tels, pas comme des immigrés.» A signaler, par ailleurs, que l’Agence des Nations unies pour les réfugiés a demandé mardi à l’Italie de donner asile à des migrants récemment renvoyés en Libye, jugeant que Rome ne respecte pas le principe fondamental de protection des personnes fuyant la persécution.
Dans une lettre officielle de protestation adressée au gouvernement italien, la commission des Nations unies pour les réfugiés précise qu’elle a interviewé certains des demandeurs d’asile renvoyés en Libye, et constaté que plusieurs d’entre eux pouvaient légitimement prétendre à l’asile.
L’Italie tente de combattre l’immigration illégale, et renvoie depuis la semaine dernière les immigrants interceptés dans les eaux internationales en Libye, sans vérifier leurs droits à demander l’asile. Cette politique a été dénoncée par l’ONU, le Vatican et plusieurs organisations humanitaires, rappelant à Rome l’obligation de protéger les demandeurs d’asile.
Chaque année, des dizaines de milliers de candidats à l’exil partent de Libye dans des barques affrétées par des trafiquants, en payant des milliers d’euros pour atteindre l’Italie. La plupart ne vont pas plus loin que Lampedusa, une petite île sicilienne plus proche de l’Afrique que le reste de l’Italie.