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Il convient de rappeler que les représentants syndicaux avaient été reçus à la Primature le 12 mars denier, pour se voir informés de la décision du gouvernement de ne pas procéder à une augmentation éventuelle des traitements ni à une promotion exceptionnelle encore moins à une revalorisation du SMIG. Ce qui avait provoqué l’ire des représentants des salariés et induit une tension sociale qui a failli déboucher sur l’irréversible.
Si le chef de l’Exécutif décide de recevoir, cette fois-ci, uniquement le patronat, cela s’expliquerait par le fait que l’Etat est le plus grand employeur du Maroc et qu’il ne peut, vu la conjoncture actuelle, qu’accorder ses violons avec son alter ego en la matière, à savoir la CGEM. L’un et l’autre ne peuvent, en effet, tirer plus qu’il ne faut sur les cordons de la bourse étant donné les difficultés économiques que le Maroc est en train de vivre à cause de la crise mondiale et de la perte en compétitivité de plusieurs secteurs économiques.
Autre raison de la décision du Premier ministre : la loi sur la grève actuellement en gestation ne fait pas encore l’unanimité. Comme les débats la concernant risquent d’être houleux, il était normal de laisser les ministres compétents les mener et les orienter vers les solutions préconisées.
A rappeler que lors de la rencontre du 12 mars avec Abbas El Fassi, ce dernier s’est engagé à respecter et garantir le droit à la grève dans les secteurs public et privé, qu’elle soit sectorielle, locale ou nationale. Mais tout en précisant qu’une loi organisationnelle de ce droit légitime de la classe ouvrière est stipulée par la Constitution afin de garantir le service minimum et éviter la paralysie des activités économiques et sociales.
Au cours de la rencontre de mardi entre le Premier ministre et la CGEM, il aurait été convenu qu’une commission issue de la CGEM se chargerait d’étudier et de rapprocher les visions pour que les membres de la CGEM adhèrent et retrouvent la table des négociations avec les syndicats. Il est sans rappeler que la CGEM qui avait brillé par son absence lors des rencontres des commissions thématiques avait fini par se retirer des rounds du dialogue social, ce qui avait anéanti tout le processus.
Sans une participation active, effective et la bonne volonté du patronat, le dialogue social serait voué à l’échec comme lors des précédents.
A l’issue de cette rencontre, Moulay Hafid Alami a salué les efforts du gouvernement visant la préservation du pouvoir d'achat des citoyens et la compétitivité des entreprises nationales.
Il a rappelé, à cet égard, les mesures d'urgence prises, sur fond de la crise économique internationale, en vue de soutenir les secteurs industriels exportateurs.