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Pour la troisième année consécutive, les pays en développement devaient connaître une croissance inférieure à 5%, indique la Banque mondiale dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, «Global Economic Prospects» (GEP).
Selon les nouvelles prévisions de cette institution internationale, «les pays en développement vont afficher une croissance décevante cette année, car les piètres résultats enregistrés au premier trimestre de 2014 retardent la reprise escomptée de l’activité économique».
Publié mardi 10 juin, le dernier rapport de la BM revoit à la baisse les projections pour l’économie mondiale et établit le nouveau taux de croissance pour les pays en développement à 4,8%, au titre de l’année en cours, contre 5,3% initialement prévu.
Les taux de croissance prévus dans les pays en développement demeurent trop faibles, indique la Banque mondiale. D’après son président, Jim Yong Kim, «les taux de croissance restent bien trop faibles dans le monde en développement pour créer les types d’emplois nécessaires à l’amélioration des conditions de vie des 40% des habitants les plus pauvres du monde».
La révision à la baisse du taux de croissance de l’économie mondiale serait consécutive aux intempéries aux Etats-Unis, à la crise en Ukraine, au rééquilibrage en Chine, aux troubles politiques dans plusieurs pays à revenu intermédiaire.
A tous ces facteurs, la Banque ajoute la lenteur des progrès accomplis dans le domaine des réformes structurelles et les contraintes de capacité.
A propos des réformes, et dans le but de limiter cette baisse, Jim Yong Kim appelle ces pays à « agir plus vite et investir davantage dans leurs réformes intérieures pour assurer une croissance économique largement répartie et suffisamment rapide pour permettre de mettre fin à l’extrême pauvreté durant notre génération».
Déplorant que les programmes de réformes structurelles de pays en développement soient au point mort depuis quelques années, l’institution financière appelle à les relancer « de manière à soutenir une augmentation rapide des revenus », souligne-t-on.
Le rapport indique aussi que les budgets des pays en développement se sont nettement dégradés depuis 2007. «Dans presque la moitié de ces pays, les déficits publics sont supérieurs à 3% du PIB, et les ratios de la dette au PIB ont augmenté de plus de 10 points de pourcentage depuis 2007».
Mais le pessimisme n’a pas pour autant gagné les experts de la Banque qui estiment que la croissance devait retrouver des couleurs au cours des deux prochaines années pour s’établir respectivement autour de 5,4% (2015) et 5,5% (2016).
D’ailleurs, un aperçu régional indique «la croissance des pays en développement de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord se raffermira progressivement, pour toutefois rester modeste pendant toute la période couverte par les prévisions à la suite de la contraction de 0,1% enregistré en 2013», peut-on lire sur le site de la banque.
Ceci dit, si l’activité économique se stabilise dans les pays importateurs de pétrole, «les perspectives pour la région restent extrêmement incertaines et tributaires d’une large gamme de risques intérieurs liés à l’instabilité politique et aux incertitudes concernant l’action publique», précise-t-on.
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