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D’après le dernier rapport de l’institution financière portant sur les perspectives économiques régionales, qui passent en revue les derniers développements économiques dans les régions de la Banque européenne, la croissance économique du Maroc devrait être suivie d’une hausse estimée à 3,6% en 2025.
Dans ce document fournissant également une analyse des performances de croissance récentes et des dernières prévisions préparées par les économistes et les analystes de l'institution financière, la BERD a indiqué que l'expansion de l'économie marocaine serait boostée par une reprise anticipée de la demande étrangère et une augmentation de l'investissement public.
« Cependant, la forte dépendance du Maroc aux importations énergétiques et la production agricole saisonnière rendent l’économie vulnérable aux risques climatiques », a-t-elle prévenu.
Après avoir marqué un ralentissement en 2022, la croissance du PIB du Maroc a rebondi pour atteindre 3,2% en 2023, a rappelé l’institution dans son rapport. La Banque rappelle également que ce regain a été principalement soutenu par le secteur agricole, en plein redressement après une sévère crise due à la sécheresse l'année précédente, ainsi que par un tourisme dynamique, entraînant des recettes solides et une croissance notable dans le secteur des transports.
En outre, l’économie nationale « a fait preuve de résilience face au séisme de magnitude 6,8 qui a provoqué des dégâts dans la région d’Al Haouz près de Marrakech en septembre 2023 », a-t-elle fait remarquer.
Bien que des dépenses supplémentaires aient été engagées pour la reconstruction post-séisme et l'expansion, après le tremblement de terre qui a frappé la province d'Al Haouz, et en dépit de la hausse des dépenses ciblées de protection sociale, le gouvernement s'efforce de consolider progressivement ses finances tout en exploitant les ressources nationales pour mobiliser les fonds nécessaires, a estimé la BERD constatant toutefois que le chômage a légèrement augmenté à 13%, tandis que l’inflation est revenue à 0,3%.
D’après la BERD, « la région Sud et Est de la Méditerranée a globalement fait preuve de résilience face à la guerre à Gaza et la montée des tensions politiques et sécuritaires dans la région au cours des derniers mois, même si la Jordanie a connu une baisse du tourisme et des investissements tandis que la Tunisie continue de rencontrer des difficultés de financement ».
L'inflation s'est atténuée dans l'ensemble de la région, bien que dans le cas de l'Égypte, elle demeure supérieure à 30%. La région progresse globalement vers un assainissement budgétaire en 2024, tout en visant à maintenir des activités propices à la croissance, telles que les investissements et la protection sociale ciblée.
Le taux de croissance moyen de la région devrait atteindre 3,4% en 2024 alors que les économies, les programmes de stabilisation et les réformes commencent à porter leurs fruits – bien que des risques importants de baisse persistent en raison d'une éventuelle escalade des tensions au Moyen-Orient.
Pour rappel, les perspectives économiques régionales fournissent également des analyses sur des questions d'actualité telles que l'impact de la guerre en Ukraine et la forte inflation sur les économies des régions de la BERD et les implications pour les politiques. Comme le relève la Banque sur son site, ils complètent ainsi le Transition Report, le rapport économique annuel de la BERD publié en novembre, qui met davantage l’accent sur les évolutions dans le domaine des réformes structurelles et sur les questions structurelles transversales telles que les inégalités ou la gouvernance.
Alain Bouithy