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Les groupes parlementaires formant l’opposition l’ont fait savoir depuis un peu plus d’un mois. Pas question que la séance mensuelle réservée au chef du gouvernement conformément à l’article 100 de la Constitution ne soit plus que cette tribune offerte à Abdelilah Benkirane. «Nous demandons une répartition équitable du temps de parole entre majorité et opposition. Le temps de parole du chef du gouvernement doit être compris dans celui de la majorité. Nous sommes également contre les questions thématiques dont la méthodologie n’apporte aucune vitalité, aucune spontanéité à la séance », soutient la députée socialiste Rachida Benmessaoud.
Ce lundi matin, les groupes parlementaires de l’USFP, du RNI ou encore du PAM ont consacré une grande partie de leurs réunions hebdomadaires à la question. Faut-il participer à la séance mensuelle de mercredi qui accueillera comme tous les mois le chef du gouvernement? Qu’en est-il du changement de méthodologie revendiqué par les députés de l’opposition? Bref, les demandes de l’opposition ont-elles été prises en considération pour que soit revue et corrigée l’interpellation mensuelle du chef du gouvernement par les parlementaires? «Il est clair que nous ne voulons plus offrir une tribune au moindre coût à M. Benkirane, une séance qui ne sert que les intérêts de sa famille politique. Après un an et demi au pouvoir, le chef du gouvernement continue de venir au Parlement en sa qualité de secrétaire général du PJD. Il n’a toujours pas réussi à revêtir l’habit du chef du gouvernement. C’est l’une des raisons principales qui nous pousse à réclamer le recadrage de la séance de questions du chef du gouvernement», explique la députée du Parti authenticité et modernité, Fatiha Layadi.
Les socialistes et la répartition équitable du temps de parole
A 13 heures ce même lundi, les présidents des groupes parlementaires se réunissent dans le cadre de la conférence des présidents pour débattre justement de la séance de questions au chef du gouvernement.
«Nous allons voir si nos revendications ont été prises en considération et c’est en fonction de cela que nous déciderons de participer ou de boycotter cette séance», déclare R. Benmessaoud. Une nouvelle réunion du Groupe parlementaire de l’USFP doit se tenir aujourd’hui mardi pour trancher sur la participation des députés socialistes à la séance plénière du mercredi.
Même son de cloche du côté du Rassemblement national des indépendants où le boycott de Benkirane au Parlement est une éventualité sérieusement examinée. «Nous avons désormais émis des conditions pour que cette séance soit réellement dédiée aux politiques publiques. Pour l’heure, c’est plutôt une séance où chef du gouvernement et députés s’agressent mutuellement. Nous rejetons cette culture. Et si les conditions de travail ne sont pas garanties pour une séance digne de ce nom où M. Benkirane répondrait aux questions qui lui sont posées au lieu de se lancer dans des polémiques, les députés du Rassemblement national des indépendants boycotteront la séance mensuelle», annonce Rachid Talbi Alami, président du groupe parlementaire du RNI.
D’après une source proche de la présidence de la Chambre des députés, «les procédures de contrôle du gouvernement notamment sur des sujets clés comme les séances de questions orales sont en train d’être revues et ce pour qu’elles soient plus performantes». D’après notre source, la séance mensuelle du chef du gouvernement est également concernée.
L’une des principales revendications des groupes parlementaires de l’opposition, est la suppression de la question thématique au chef du gouvernement. «Chaque groupe parlementaire doit interpeller le patron de l’Exécutif sur la question de son choix. La question thématique est une page de publicité pour le chef du gouvernement qui jouit d’un espace-temps incroyable.
Tout cela ne procède pas de l’équilibre des pouvoirs», déclare Rachida Benmessaoud, la députée de l’Union socialiste des forces populaires.
Abdelilah Benkirane est attendu demain à 15 heures au Parlement. Les groupes parlementaires ont d’ailleurs choisi de le questionner sur le patrimoine forestier. «Une question importante mais loin d’être d’actualité pour une majorité qui vient de perdre l’un de ses principaux alliés et un gouvernement en sursis après le retrait de l’Istiqlal», ironise ce député du parti de la Rose.
Ce week-end lors de meetings organisés à Fès et à Meknès, le leader de l’Istiqlal, Hamid Chabat, a confirmé le retrait de son parti de la majorité gouvernementale et appelé à la formation d’un gouvernement d’union nationale.