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Soixante talibans et six soldats ont été tués au cours des 24 premières heures de la bataille, engagée contre les talibans et Al-Qaïda dans le nord-ouest du Pakistan. Ces derniers ont prévenu qu’ils se battront jusqu’à leur “dernière goutte de sang” pour défendre leur fief du Sud-Waziristan. C’est la quatrième tentative menée par l’armée pakistanaise en huit ans pour prendre le contrôle de ces montagnes reculées du Pakistan.
Les deux parties prétendent avoir pris l’avantage lors de cette vaste offensive qui mobiliserait plus de 30.000 soldats. Ce test est crucial pour l’allié nucléaire des Etats-Unis, que l’insurrection sud-waziristane tente de renverser.
Ce soutien américain s’est matérialisé lundi avec la visite du commandant David Petraeus, chef du Central Command et à ce titre supervisant les guerres d’Irak et d’Afghanistan, et celle du sénateur John Kerry. Ils devaient rencontrer de hauts responsables pakistanais, a annoncé l’ambassade des Etats-Unis.
Cette opération de reconquête pourrait durer deux mois et intervient après une vague d’attaques qui ont fait plus de 175 morts. Le général Athar Abbas, porte-parole de l’armée, a récemment déclaré à l’Associated Press que l’assaut terrestre visait le territoire des Mehsud, soit environ la moitié du Sud-Waziristan, où se trouveraient 10.000 insurgés locaux et environ 1.500 combattants étrangers, originaires d’Asie centrale pour la plupart. Equipés de roquettes et d’armes lourdes, les combattants islamistes ont opposé une vive résistance dans la zone de Sharwangi, la première en territoire des tribus Mehsud, qui composent le gros de l’encadrement et des combattants du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP).
Qualifiées par le président américain, Barack Obama, d’”endroit le plus dangereux du monde pour les Américains”, les zones tribales du nord-ouest du Pakistan sont devenues progressivement depuis la chute des talibans en Afghanistan, fin 2001, le sanctuaire d’Al-Qaida et une base-arrière des talibans afghans, soutenus par les talibans pakistanais dont c’est le fief. Des responsables militaires ont évoqué une durée de six à huit semaines pour cette offensive, l’objectif étant de terminer avant l’arrivée des premières neiges.
Selon des experts, l’offensive au Waziristan pourrait se solder par un désastre pour des troupes entraînées à la guerre conventionnelle et non à la contre-insurrection, dans une région où il est extrêmement difficile d’acheminer chars et pièces d’artillerie lourde.
Les nombreuses opérations militaires lancées par le passé n’ont engrangé que des succès limités et l’armée a déjà perdu 2 000 hommes depuis 2002.