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Organisée à l’initiative de l’OCP Policy Center, cette journée d’étude qui a réuni d’éminents économistes, décideurs politiques et professionnels des marchés financiers, a été l’occasion de passer en revue les challenges actuels et futurs de l’économie africaine et débattre de la politique économique au service de l’intégration régionale en Afrique, rapporte la MAP.
Cette rencontre a également vocation de créer et installer durablement une plateforme d’experts pour penser les politiques de développement du continent, examiner les défis de développement du continent africain et les mesures politiques susceptibles de relever ces défis et propulser l’Afrique vers l’émergence et le développement.
Les panélistes ont aussi noté que l’intégration régionale est devenue, plus que jamais, une priorité en Afrique, ajoutant qu’en dépit de ses importantes ressources naturelles et humaines, le commerce intra-africain demeure faible par rapport à d’autres continents, d’où la nécessité de trouver les moyens appropriés pour renforcer le commerce entre pays africains et partant contribuer au développement du continent.
Les participants ont, en outre, souligné que les mutations démographiques en Afrique sont fortement liées aux perspectives économiques du continent, précisant que l’augmentation de la population affecte le marché du travail et soulève plusieurs défis, appelant à établir des institutions fortes devant permettre à l’Afrique de disposer de cadre favorable à l’investissement, à la croissance et à une meilleure distribution de richesses.
Le déficit des infrastructures en Afrique demeure considérable, parallèlement aux économies développées et émergentes, ont-ils poursuivi, invitant les décideurs à remédier à ce problème, au moment où ce déficit se chiffre à plus de 100 milliards de dollars par an. Les leaders africains sont appelés à lancer des initiatives innovantes en mobilisant les ressources financières à l’international, sans pour autant négliger les ressources nationales.
Le commerce et l’industrialisation sont deux piliers complémentaires de la croissance économique du continent, ont-ils fait remarquer, notant que la faible industrialisation est un facteur qui limite le commerce intra-africain et que les politiques publiques ont pour tâche de trouver les mécanismes adéquats pour développer le commerce et l’industrie au continent.
Les panélistes ont évoqué également les différents niveaux d’intégration économique, que ce soit sur le plan monétaire, politique ou économique, citant à cet égard le Système d’information policière de l’Afrique de l’Ouest (SIPAO) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en vue d’assurer un développement économique des pays qui se lancent dans une dynamique de commerce régional.
Le Maroc reste une opportunité pour toute l’Afrique de l’Ouest, ont-ils poursuivi, soulignant que les pays de la CÉDÉAO veulent bénéficier de l’expérience du Maroc dans plusieurs domaines, notamment ceux liés aux secteurs du BTP et financier.
L’Afrique a les capacités d’avoir des conditions meilleures en termes de ressources humaines et naturelles, si le contient parvient à garantir la redistribution des richesses pour améliorer la qualité de vie de sa population, ont-ils indiqué, plaidant pour la prise de mesures de transparence dans la gestion des ressources en faveur d’une croissance durable.
Les participants à ce symposium se sont également penchés sur l’examen de plusieurs thèmes, en l’occurrence l’ouverture commerciale et l’intégration régionale, la gestion des mutations démographiques en Afrique, l’approfondissement financier et le développement des infrastructures, l’identification des secteurs manufacturiers et les politiques spécifiques pour accélérer le développement et l’émergence de l’Afrique subsaharienne.