L’intégration financière peut constituer un véritable catalyseur de la croissance économique en Afrique, a affirmé, mercredi soir à Paris, le directeur général de la Place financière de Casablanca (CFC), Saïd Ibrahimi. Intervenant dans le cadre d’une conférence sous le thème «Le Maroc, moteur possible de la convergence financière en Afrique», M. Ibrahimi a souligné la nécessité de recourir à cette intégration pour relever plusieurs défis économiques en Afrique dont celui lié au financement de l’économie, mettant l’accent sur le rôle que peut jouer CFC dans cette dynamique.
M. Ibrahimi a également indiqué que cette intégration requiert une convergence des réglementations et le rapprochement entre les opérateurs africains pour augmenter l’attractivité économique en vue de favoriser les investissements directs étrangers.
Il a aussi plaidé pour l’amélioration de la gouvernance des entreprises africaines, à travers plus de transparence, outre la création de fonds d’investissement en infrastructures.
Le DG de CFC a, en outre, mis l’accent sur la place qu’occupe le Maroc en tant que trait d’union entre l’Afrique et le reste du monde, faisant savoir que la majorité des entreprises marocaines choisissent ce continent comme première étape vers l’internationalisation de même que 42% des IDE marocaines sont destinées vers cette région.
Pour sa part, le délégué général de l’Institut Thomas More, Jean-Thomas Lesueur a souligné que CFC peut constituer un hub intégré et une plateforme pour l’attraction des IDE et la conquête du marché africain, citant certains facteurs qui contribueront à renforcer la position de cette place au niveau international.
Il a, à cet égard, évoqué le facteur politique, soulignant que le Royaume fait figure de pôle de stabilité, de même qu’il est très ouvert à l’international sur le plan économique.
M. Lesueur a mis en relief le cadre juridique transparent et stable et plus particulièrement la loi régissant CFC qui constitue, selon lui, un appareil solide.
Prenant la parole à son tour, l’économiste et maître de conférence à Sciences Po-Paris, Alexandre Kateb, a affirmé que CFC qui ambitionne de devenir une place financière pionnière, peut contribuer à la dynamique de l’économie africaine, d’autant plus que le Royaume a développé des stratégies de coopération avec plusieurs pays de la région.
Il a également rappelé les différents atouts dont dispose le Maroc, citant, entre autres, le formidable potentiel humain et les infrastructures de qualité.
Organisée par «Les Alumnis du Maroc de Sciences Po-Paris», cette conférence a essayé de répondre à la question : «Dans quelle mesure l’offre marocaine de la Place financière panafricaine est-elle crédible?»