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Les participants à cette rencontre sur le thème "L’indépendance de la profession d’avocat à la lumière de l’indépendance du pouvoir judiciaire et des réformes législatives" ont relevé que l’indépendance est le socle de l’éthique et de la déontologie de cette profession, d’où l’impératif de multiplier les efforts en vue de permettre la protection de l’indépendance de l’avocat et de la perpétuer pour les générations futures.
A cet égard, le président de l’l’Union internationale des avocats (UIA), Issouf Baadhio (Burkina Faso), a indiqué qu’il s’agit "d’un consubstantiel à la vie professionnelle des avocats et il n’y a pas d’indépendance de la justice sans l’indépendance de l’avocat".
L’indépendance de cette profession ne peut être réalisée uniquement par des textes juridiques mais nécessite également le renforcement des compétences des avocats à travers la formation pour se prémunir contre toute éventuelle atteinte à cette indépendance, a-t-il dit.
Saluant les réformes engagées au Maroc dans le domaine judiciaire, le bâtonnier Baadhio a affirmé que le Royaume s'achemine d'un pas ferme vers le renforcement de l'indépendance du pouvoir judiciaire, un choix conforté par la Constitution de 2011, qui a consacré, dans le Titre VII, l'indépendance du pouvoir judiciaire et par la mise en place d’un Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et un Parquet indépendant.
Pour sa part, le président d’honneur de l’UIA, Jean-Jacques Uettwiller (France), a fait savoir que le justiciable a besoin de croire en la justice de son pays et en l’application du droit par des institutions indépendantes en dehors de toute influence ou interférence.
Le Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, a parcouru des étapes importantes en matière de réforme du pouvoir judiciaire consacrant ainsi les principes de l’indépendance de la justice et des avocats, une caractéristique qui transcende les institutions et les lois, a-t-il affirmé.
M. Uettwiller a, par la même occasion, rappelé que l’indépendance de l’avocat est l’un des principes essentiels de la profession et qui a été reconnu comme tel dans les "Principes essentiels de la profession d’avocat", adoptés par l’Assemblée générale de l’UIA tenue à Porto, le 30 octobre 2018.
De son côté, le bâtonnier de Casablanca, Hassan Birouaine a fait savoir que les avocats qui ont toujours tenu à défendre l'indépendance de leur profession constituent le garant des droits sans exclusive.
Rappelant l’historique de cette profession au Maroc depuis le début du siècle dernier, Me Birouaine a estimé que la loi régissant la profession d'avocat promulguée en janvier 1924, a jeté les bases de l'indépendance organisationnelle du barreau ainsi que l’indépendance des avocats face aux autorités du Protectorat.
Pour le président de l’Association des barreaux du Maroc, Omar Oudra, l'indépendance des avocats est synonyme de la garantie pour les citoyens d’un accès équitable au service des avocats qui doit être protégé contre toute influence, afin qu’ils puissent s’acquitter de leur mission.
Les pouvoirs publics sont plus que jamais appelés à mettre en place un cadre propice à l'exécution de la mission de l'avocat, a-t-il ajouté, soulignant que le droit de la défense ne peut être garanti que par des avocats indépendants.
D'après Me Driss Chater, ancien bâtonnier de Fès et président d’honneur de l’UIA, la thématique retenue pour cet événement revêt une importance particulière pour la vie pratique de l’avocat, qui est, à la fois, membre d’une profession libérale et auxiliaire de la justice.
Il s’agit d’une initiative qui s’inscrit dans le cadre du choix stratégique du Royaume en matière de réforme du pouvoir judiciaire, afin de garantir la défense des droits des citoyens, a-t-il dit
Tenu à l’initiative de l’Ordre des avocats de Casablanca, en collaboration avec l’Union internationale des avocats (UIA) et l’Association des barreaux du Maroc, le séminaire de deux jours se focalise sur la détermination exacte de la notion d’indépendance des "robes noires" dans ses dimensions conceptuelle et fonctionnelle, ses principes généraux et l’immunité dont devrait jouir l’avocat par la force de la loi.