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Au centre de la querelle, les prélèvements fiscaux appliqués aux indemnités de départ volontaire, la dotation gratuite des cigarettes et la réduction des pensions de retraite.
Les 1.400 retraités reprochent à la société son refus d'exécuter les jugements prononcés en leur faveur et ses tentatives d'entraver le prononcé de jugements identiques dans les affaires en cours.
En effet, le bras de fer avec la direction d'Altadis n'est pas exactement une nouveauté. Il perdure depuis 2004. « A partir de cette date, l'entreprise a procédé à une opération de licenciement de 1400 cadres et employés déguisée en départ volontaire avec des indemnités maigres et des prélèvements fiscaux contraires aux lois en vigueur. Pire, le cigarettier a réduit les pensions des concernés de 24% et a privé plus de 5.000 retraités de leur droit de bénéficier de dotation gratuite de cigarettes acquis depuis 1933 », nous a expliqué un membre de l'Association des retraités sous le couvert de l'anonymat.
Pourtant, ces derniers ne sont pas restés les bras croisés. La longue lutte qu'ils ont menée dans les prétoires a fini par leur rendre justice. Des jugements définitifs ont imposé à la société de leur restituer les prélèvements fiscaux opérés, de leur concéder le droit de dotation gratuite des cigarettes et de leur octroyer le droit de bénéficier d'une pension complète à partir de la date de leur départ à la retraite.
Mais, la filiale d'Imperial Tobacco fait encore la sourde oreille et traîne les pieds. Pire, elle a multiplié les tentatives et les manœuvres pour stopper net l'application de la loi. « Les avocats d'Altadis ont initié un nombre incalculable de procédures pour retarder l'exécution des jugements. Je trouve cela lamentable», nous a confié notre source avant d'ajouter : « Mais le plus drôle dans cette histoire, c'est que l'entreprise se justifie en avançant que l'application des jugements induirait sa faillite. Pourtant, son chiffre d'affaires sur dix ans montre bien que sa santé financière est excellente». Cinquième plus grande entreprise marocaine par son chiffre d'affaires et première du secteur agroalimentaire, Altadis a réalisé 14,5 milliards de dirhams de chiffre d'affaires. Avec un réseau de plus de 24.000 débitants répartis à travers le Royaume, l'opérateur historique semble indétrônable.
« On en a ras-le-bol. Notre patience a des limites. On demande que justice soit faite. On ne demande pas plus. Nous avons nous aussi droit à une retraite décente et paisible», a conclu notre source.