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A cet effet, M. Lahlimi nous a précisé que « même si le recours au marché extérieur nous a permis de mobiliser un milliard et demi de dollars, cela n’a pas suffi parce que le déficit de financement de notre économie est resté à 8,4 % », ce qui a induit, selon lui, le recours « au stock des devises au point où nous avons terminé l’année à moins de 4 mois d’importation ». Ce qui a provoqué, selon la même source, l’assèchement des liquidités sur le marché monétaire, et a réduit la masse monétaire et l’encours des crédits à l’économie». Une situation d’où «il faut sortir», a conclu le haut commissaire.
Dans ce sens, M. Lahlimi a précisé que cette situation perdurera tant que «le déficit des finances publiques, la source de ce déficit de financement de notre économie, continue d’augmenter d’année en année, du fait que le budget pompe sur le marché monétaire.
Une autre raison du recours continu à l’endettement que le haut commissaire a mise en exergue, réside dans le «déficit primaire » dont souffre notre économie. « Quand on voit que les dépenses courantes du budget ne sont pas couvertes par les recettes courantes, on parle de déficit primaire du budget. Nous sommes contraints de combler ce déficit par les emprunts. Or dans ce déficit, on ne compte pas le service de la dette, alors on emprunte pour payer nos dettes, du moins une partie d’entre elles, et cela n’est pas sain », nous a-t-il expliqué.
Pour ce qui est des prévisions de 2013, le Haut commissaire a confirmé la plupart des prévisions faites par le gouvernement. En ce qui concerne la demande intérieure, il prévoit qu’elle «devrait s’accroître de 5% en volume en 2013, contre 2,8% en 2012, avec une contribution à la croissance qui serait de 5,7 points ».
Quant à la consommation des ménages, elle devrait progresser de 6% en 2013, avec une contribution à la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 3,6 points.
Pour sa part, la consommation des administrations publiques augmenterait de 3%, alors que la consommation finale nationale devrait enregistrer une hausse de 5,3% en volume, a précisé M. Lahlimi.
S’agissant de l’investissement brut, il pourrait s’accroître de 4,3% en volume, a-t-il relevé, notant que la formation brute du capital fixe (FBCF) devrait progresser de 4,5%.
Pour ce qui est de la demande extérieure, il a annoncé que les exportations de biens et services «connaîtraient une amélioration de 2,3% en volume au lieu de 0,8% en 2012, alors que la hausse des importations serait de 3,4%. Même avec cette évolution positive, «la demande extérieure devrait continuer à contribuer négativetivement à la croissance du PIB de 0,9 point en 2013, sous l’effet de la persistance de la récession des économies européennes, du dynamisme de la demande intérieure et de la faible compétitivité de l’économie nationale», a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, le niveau général des prix augmenterait de 2% en 2013 au lieu de 1,3% en 2012. Sur ce point, M. Lahlimi a critiqué l’insistance des autorités monétaires à garder ce taux en dessous de 2%. « Ce ne serait pas un reniement si on dépassait le taux d’inflation habituel (entre 1,5 et 2%) surtout lorsqu’on constate que des pays émergents comme la Turquie et le Brésil réalisent des taux d’inflation entre 6 et 10% », a-t-il fait remarquer. «Quand on évalue l’expérience de ces pays, on trouve qu’ils ont pu multiplier leurs efforts d’investissement grâce à leurs politiques monétaires », a-t-il expliqué.
Pour ce qui est du taux de croissance, le HCP a réitéré celui prévu par le gouvernement, à savoir 4,8% en 2013 en amélioration de 2,7%par rapport à 2012, une diminution du déficit courant des échanges extérieurs, de 8,4% du PIB à 6,8% ou bien à 9% en 2013, en fonction des scénarios de financement. Quant au taux d’inflation, il pourrait s’élever à 2% en 2013.