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L’emploi malmené par la Lettre de cadrageBenkirane abreuve les Marocains en décisions impopulaires Mohammed Taleb
Mercredi 13 Août 2014
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Les années se suivent et se ressemblent depuis l’investiture du premier gouvernement Benkirane. Marquées par l’amateurisme et le non-respect des délais, elles ont vu la compétitivité des entreprises battre de l’aile, l’effort d’investissement se réduire telle une peau de chagrin et le mal empirer. Les dates de diffusion des incontournables lettres de cadrage en attestent allégrement. Datant du 8 août, la dernière d’entre elles devrait conformément à la procédure normale, être envoyée avant le 30 juillet aux différents départements ministériels. Elle n’a été diffusée par le département du chef du gouvernement qu’au début de la semaine en cours. Pour rappel, l’année dernière, cette lettre a été envoyée, le 23 septembre. Idem pour l’année qui a précédé, puisqu’elle n’avait été diffusée que le 22 août. Ce retard témoigne des grandes difficultés qui attentent les départements ministériels pour prendre compte des arbitrages nécessaires en fonction des marges de manœuvre et des choix politiques du gouvernement. C'est l'étape qui suscite le plus d'inquiétudes tant au niveau des responsables des ministères qu'au sein des opérateurs. Des inquiétudes qui se sont amplifiées au vu des prévisions peu rassurantes pour l'année 2015. Sur le fond, le document qui vient d’être diffusé tient du numéro d'équilibriste alors que l’ensemble des opérateurs économiques et des observateurs s’attendaient avec impatience à des signaux forts de nature à relancer la croissance économique et, partant l'emploi. Usant d’un ton rassurant, ledit document a souligné que «la préparation de la loi de Finances intervient cette année dans un contexte marqué par un «retour relatif » vers une situation normale, caractérisée essentiellement par un allègement des déficits et «une amélioration de la croissance» ! Choses que réfutent catégoriquement le Haut commissariat au plan (HCP), Bank Al-Maghrib et le Centre marocain de conjoncture en prévoyant, respectivement 2,5%, entre 2,5 et 3% et 2,7% de croissance pour 2014. Sur le même registre, l’actuelle lettre de cadrage cite également la légère amélioration des exportations, l’impalpable amélioration de la réserve des avoirs extérieurs, ainsi que le recours «réussi» au marché financier international et la reconduite de la ligne de précaution et de liquidités (LPL). Sans pour autant évoquer les facteurs négatifs de nature à entraver la réalisation des objectifs ; notamment le gonflement de la dette publique, dont le ratio devrait atteindre 79,7% en 2014 et 81,3% en 2015, selon le HCP. Alors que la crise a fait déjà dévisser l’emploi au Maroc ainsi que tout le tissu économique national, le gouvernement a fait du «soutien de la cohésion sociale et territoriale, les programmes sociaux et la promotion de l’emploi», sa troisième priorité. Il compte dans ce sens serrer la vis de l’emploi et du secteur informel, également fortement pourvoyeur de postes de travail au Maroc. Les propositions des différents départements ministériels doivent, en effet, être ajustées avec les priorités du gouvernement, à savoir «le renforcement de la confiance dans l’économie nationale et l’amélioration de sa compétitivité ainsi que celle des entreprises et l’encouragement de l’investissement privé», «l’accélération de la mise en œuvre de la Constitution et des réformes structurelles», le «soutien de la cohésion sociale et territoriale, les programmes sociaux et la promotion de l’emploi», et «l’opérationnalisation de la régionalisation, la poursuite de l’effort consenti pour la récupération des équilibres macroéconomiques». Après une année des plus difficiles en raison de la cure d’austérité des finances publiques et plusieurs ajustements budgétaires, voire des coupes drastiques dans le budget d’investissement, l’élaboration de la loi de Finances 2015 ne passera pas sans arbitrages très sévères et très douloureux, surtout en ce qui concerne la politique de l’emploi. Ce qui ne manquera pas d’induire une forte hausse du chômage. Le gain budgétaire réalisé grâce à la décompensation ne semblant pas suffire pour tenir l’engagement de ramener le déficit budgétaire à 3% en 2016, l’actuelle équipe gouvernementale pourrait opter pour une autre cure d’austérité et pour de nouvelles coupes drastiques dans le budget d’investissement.
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