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Mais l’émission « Moubachara Maâkoum » du 3 juin 2009 est peut-être l’exception qui confirme la règle. En effet, si cette table ronde était axée sur l’examen du baccalauréat, la valeur de ce diplôme et sur l’orientation, le public, composé essentiellement de lycéens, parents, éducateurs, orienteurs et professeurs, est resté sur sa faim et aucun des sujets n’a été traité avec la pertinence et le sérieux requis.
Comment peut-il en être autrement si aucun des intervenants n’exerce réellement sur le terrain le métier de conseiller en orientation et si leurs spécialités sont plutôt l’administration ou la planification ? Par ailleurs, quand la table ronde a soulevé le mot orientation et souci des parents dans l’aide à la prise de décision après le Bac, on s’est focalisé sur le cahier revendicatif desdits conseillers et sur le manque de moyens matériels et humains auquel ils doivent faire face ...
Le travail, combien remarquable effectué par ceux qui se sont investis pleinement dans ce domaine à travers les différentes régions et provinces du Maroc malgré l’insuffisance des moyens, n’a jamais été mis en exergue, ce qui constitue un déni flagrant de tous leurs efforts.
D’autre part, même les réalisations d’organismes officiels et privés œuvrant dans ce domaine et dont la contribution est unanimement reconnue (Irchad Attalib, Centre du conseil d’orientation, relevant du ministère de l’Education nationale, la revue de l’Etudiant marocain, le Journal « Orientation Carrefour » et quelques sections préfectorales dynamiques de l’AMCOPE actives dans l’organisation de forums dont nul ne peut nier l’importance. …) ont été occultées.
Ces mêmes intervenants ont donné une importance démesurée à la Charte de l’éducation qui n’est plus à l’ordre du jour, en omettant de s’étendre sur le plan d’urgence. Compte tenu du thème débattu, il aurait fallu définir pour le téléspectateur les apports du Projet 21. On n’a pas cessé d’induire le spectateur en erreur surtout lorsqu’on attribuait l’idée du « professeur principal» à la Charte nationale et non au Plan d’urgence.
Ledit projet qui ouvre l’orientation sur le monde extérieur, notamment la société civile, l’entreprise, le département de tutelle, les parents…orientation qui ne concerne plus seulement l’élève.
L’élève doit être aidé et conseillé dans la préparation de son projet personnel et être poussé vers une formation adaptée à son profil qui lui offre les meilleures perspectives d’avenir. Une refonte du système d’orientation et d’information est définie par le Projet 21 qui cherche à développer les passerelles entre les différentes composantes éducatives.
La mise en marche de cette procédure se doit d’être initiée dès la première année du cycle collégial et doit s’étendre sur tout le cursus scolaire et universitaire de l’étudiant. L’émission en cause n’a pas aussi informé le public sur la prochaine création de l’Unité centrale de l’information et de l’aide à l’orientation dont huit seront opérationnelles dès l’année scolaire 2009/2010 et des guichets uniques provinciaux ( CRIAO).
Le téléspectateur, même celui qui a suivi avec attention les différentes interventions, n’a jamais compris ce qu’il doit attendre de la fonction orientation et du conseiller. D’ailleurs, comble d’ironie, la personne censée parler au nom de la corporation a exigé le titre de conseiller alors que lui-même n’a pas cessé de parler d’orienteur et d’induire les gens en erreur en utilisant des appellations que les acteurs ont mises dans « les oubliettes » depuis le début des années 90 : on ne dit plus la 4ème année mais la 3ème collégiale.
Le présentateur aurait dû orienter les débats dans le sens voulu par les téléspectateurs et ne pas laisser les tribuns discourir sur des questions qui n’ont aucun lien avec le sujet débattu. Il y va de la crédibilité d’une catégorie de fonctionnaires qui méritent notre reconnaissance pour leur dévouement et leur sens du sacrifice.
Il faut garder à l’esprit que l’information est une des pièces maîtresses de l’orientation de nos enfants. C’est pourquoi le public ne doit pas garder rancune à notre chaîne bien-aimée, qui nous a apporté, par ailleurs, de nombreuses satisfactions en espérant qu’elle se rattrapera dans d’autres émissions et que ce faux pas sera vite oublié.
* Directeur du journal “ Orientation Carrefour”