-
Un quart de la faune d'eau douce menacé de disparition
-
Au Bénin, les femmes, "piliers incontournables" des célébrations des Vodun Days
-
En Tunisie, une barge-hôpital pour remettre en forme des espèces de tortues protégées
-
"Une autoroute pour cyclistes": Sur la Costa Blanca, dans la fourmilière du peloton pro
-
Un mégaprojet d'hydrogène vert menace l'observation du ciel dans le désert d'Atacama
Cette explication ne fait pas l'unanimité au coeur de la communauté scientifique, mais a le mérite d'interpeller : certains médecins avanceraient comme hypothèse que l'avancée du paludisme serait due au réchauffement climatique. L'augmentation des températures permettrait aux moustiques vecteurs de la maladie de s'aventurer sur des terrains où ils ne s'aventuraient pas auparavant. Ainsi, le chef du département pédiatrique de l'hôpital de Mulago en Ouganda a expliqué à l'AFP : "Nous avons vu ces derniers temps des vagues d'épidémies sur les hauts plateaux", là où la maladie ne s'aventurait pas auparavant. Ainsi, le Dr Azdibaku, chef du programme de lutte contre le paludisme dans le pays, confirme cette information et explique avoir constaté que la région de Kabale n'était plus aussi froide qu'auparavant.
Le continent africain dans son ensemble a gagné 0,7 degrés en cent ans, tandis que le parasite du paludisme ne peut se développer à des températures inférieures à 15 degrés. Au coeur de la communauté scientifique, le débat fait rage entre les défenseurs de cette explication et les adversaires qui reprochent à cette théorie d'être trop mécanique, comme le professeur Siman Hay de l'Université d'Oxford qui "démontre qu'il n'y a pas eu d'expansion du paludisme dans les cent dernières années", et cela grâce à l'effort financier accordé à la lutte contre le paludisme.
91% des 881.000 morts dues chaque année au paludisme se trouvent toujours en Afrique. Cependant, le Rwanda, Sao Tome ou l'Erythrée ont fait état de baisse de 50% des cas et des décès entre 2000 et 2006 grâce à une meilleure distribution de médicaments et de moustiquaires, selon la coalition internationale "Roll Back Malaria".