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La proclamation d’un Etat indépendant dans le Nord du Mali, aux mains des touaregs maliens et de l’AQMI a été condamnée par l’Algérie qui craint que ses propres touaregs ne suivent l’exemple de leurs cousins de l’Azawad. Ce qui n’est pas du tout du goût du chef des séparatistes sahraouis.
Des sources bien informées à Rabouni confirment que Mohamed Abdelaziz s’est déclaré gêné par l’attitude paradoxale d’Alger qui condamne le séparatisme malien et le soutient quand il s’agit du Sahara. Abdelaziz est d’autant plus gêné par le fait qu’il ne peut annoncer sa solidarité avec les séparatistes touaregs, car il contredirait, de la sorte son bienfaiteur algérien, d’un côté et la communauté internationale de l’autre. Cette dernière qui reproche au Polisario son implication dans les trafics en touts genres et les prises d’otages occidentaux perpétrés dans ses camps.
Aux dires des proches d’Abdelaziz, celui-ci aurait déclaré qu’il ne sait que faire face à la situation créée par les évènements au Mali qui risque d’avoir des conséquences néfastes au niveau international et de nuire gravement à la cause d’un Polisario déjà mis à mal par les révélations concernant son soutien à Kadhafi et sa participation à ses côtés à la guerre contre la révolution libyenne.