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Le ministère ne donne pas d'indications sur les risques engendrés par les troubles psychologiques de ses personnels. Cependant, le mois dernier le ministère avait publié une étude sur les suicides après une série importante en début d'année, avec huit suicides entre janvier et mars.
Ce sont les médecins et personnels de santé militaires qui vont alimenter cette base de données et pouvoir consulter les dossiers des personnels de la défense.
En parallèle, avec un logiciel spécialisé dans le suivi régulier du diagnostic à partir de tests d'évaluation psychologique, le personnel de santé pourra "modifier et optimiser les traitements" avec une personnalisation adaptée, selon un communiqué du ministère.
Avec une collecte plus large de données sur des évaluations psychologiques des militaires, la défense canadienne devrait "mieux comprendre le fardeau général des troubles de santé mentale" de ses personnels.
Après la série de suicides en début d'année, le ministère de la Défense a estimé le mois dernier que si "le suicide est la deuxième principale cause de décès chez les personnes âgées de 15 à 34 ans, les taux de suicide chez les militaires (canadiens) sont inférieurs à ceux de la population canadienne en général".
Entre 2008 et 2013, environ 17 militaires ou réservistes se sont donné la mort en moyenne chaque année.
L'armée canadienne a lourdement investi ces dernières années dans le traitement et la prévention des troubles psychologiques.
Dans la dernière décennie, ce sont pratiquement 100 millions de dollars qui ont été engagés pour "l'embauche de praticiens supplémentaires dans le domaine de la santé mentale".
Chaque année, selon le ministère, il en coûte près de 40 millions de dollars pour les soins de santé mentale des forces armées.