-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
-
Gaza compte le plus grand nombre d'enfants amputés par habitant au monde
-
L'Unrwa annonce suspendre la livraison d'aide par un point de passage clé depuis Israël
-
Biden en Angola pour tenir in extremis une promesse à l'Afrique
Le sergent Jamari Hood, du 3e bataillon, du 82e régiment d'artillerie de campagne, corrige une fois de plus la manière dont un policier porte son arme alors qu'un autre officier américain mime devant ses élèves la meilleure façon d'avancer face à des ennemis. Voici la nouvelle réalité irakienne pour McElrath, Hood et des milliers d'autres soldats américains depuis leur retrait il y a six semaines des villes et des localités: de guerriers, ils sont devenus instructeurs des nouvelles forces de sécurité irakiennes. "Nous essayons de mettre au point un cycle de formation. Nous écoutons leurs requêtes et faisons des suggestions", assure le lieutenant McElrath, debout devant un poste de police au sud-est de Kirkouk (255 km au nord de Bagdad). Les 750.000 policiers et soldats irakiens sont désormais responsables de la sécurité mais durant les sessions d'instruction à Kirkouk, il est apparu qu'il restait beaucoup à faire, y compris dans la formation de base. "Ils ont reçu un apprentissage élémentaire mais n'ont pas eu l'opportunité de suivre un entraînement plus approfondi sur la pratique quotidienne de leur métier", explique le capitaine Tyler Donnell, chargé de la formation de la police dans le nord de Kirkouk.
"Nous (soldats américains) avons appris notre métier en répétant sans cesse les mêmes gestes. C'est ce que nous essayons d'inculquer à la police (...) Ils ont l'aptitude mais beaucoup de choses sont à revoir", dit-il.
L'instruction consiste en une série d'exercices allant de la perquisition à l'entretien des armes ou à des cours sur l'éthique du métier et le chef de la police de la province reconnaît que ses hommes "en ont besoin".
"Nous comptons sur l'aide (américaine) car c'est vraiment un point très important", assure le général Jamal Taher Bakr, estimant que ses forces sont prêtes à 70%.
"L'entraînement concerne divers volets, comme l'armement, les enquêtes"et surtout la manière d'agir pour que les communautés de la province se sentent en sécurité, dit-il.
"Les (forces) de la coalition vont nous aider jusqu'en 2011", explique le général kurde Jamal Bakr, diplômé de l'Académie de police de Bagdad en 1974. Le commandant américain Ian Palmer, du 4e escadron, du 9e régiment de cavalerie, responsable du sud et de l'est de Kirkouk, estime inutile de comparer le niveau des forces de sécurité irakiennes à celui de leurs collègues américains qui sont bien mieux équipés. Même s'il considère "sans emphase" que l'armée et la police de Kirkouk sont les meilleures du pays, il pense qu'il faut "mettre les choses en perspective". "Les policiers sont-ils capables d'assurer la sécurité dans les régions dont ils ont la responsabilité? Ma réponse est oui", dit-il.
Concernant l'armée irakienne, il est nécessaire, dit-il, "d'avoir un oeil objectif". "Il faut s'interroger sur sa mission et ses tâches plutôt que d'essayer de la comparer à nos propres unités". "Nous sommes mieux équipés et mieux payés qu'eux et ce genre de comparaison ne sert donc à rien", dit-il. Alors que le compte à rebours vers un retrait total des forces américaines fin 2011 a commencé, le général Bakr voudrait les voir rester plus longtemps pour parfaire l'entraînement. Diplômé de l'académie militaire de West Point en 2007, le lieutenant McElrath promet en riant d'apprendre à manier l'AK47 (kalachnikov de fabrication soviétique) afin de pouvoir mieux conseiller les policiers irakiens sur la manière de maintenir leur arme en bon état. Les soldats américains utilisent le M-16.
Huit morts dans des attentats à Bagdad
Au moins huit personnes ont été tuées et une trentaine d'autres blessées mardi dans des attentats à la bombe commis dans un secteur à majorité chiite de Bagdad, selon des responsables irakiens.
Les explosions ont eu lieu au lendemain de la mort de dizaines de personnes dans des attentats perpétrés dans la capitale irakienne et à Mossoul (nord). Il s'agissait des violences les plus meurtrières depuis le départ des forces américaines des villes du pays le 30 juin.