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Tout le monde aujourd’hui, chercheurs, politiciens, praticiens, etc, se plaint de la situation catastrophique de l’école marocaine. Les uns pointent du doigt la politique éducative du pays, l’infrastructure scolaire et les conditions d’exercice du métier de l’enseignant. D’autres, au contraire, font endosser la responsabilité de cette situation alarmante aux enseignants et même parfois aux élèves. Certes, notre école souffre profondément de dysfonctionnements structurels, malgré les efforts considérables déployés par les autorités éducatives en termes de réforme pédagogique et d’investissements dans le secteur, comme cela a été souligné d’une manière exhaustive par le fameux rapport du Conseil supérieur de l’enseignement (2008).
Notre école, depuis un certain temps, perd progressivement sa légitimité et son attrait à cause d’un ensemble de facteurs et de variables, entre autres, la mauvaise gestion de son quotidien, notamment en ce qui a trait aux modes de promotion de ses ressources humaines. Ainsi s’est-elle métamorphosée en un lieu d’inégalités et d’injustices sociales ; d’où la tendance d’une grande partie des enseignants vers une attitude négative de désengagement plus ou moins marqué. Par conséquent, la «machine» scolaire marocaine (l’école) peine sérieusement à assurer ses missions de base, entre autres, la transmission des savoirs, la socialisation, l’ascension sociale, etc.
Notre école manque certainement de souffle et si rien n’est fait, elle risque de succomber à son défaut essentiel relatif au manque de motivation des enseignants. Ainsi, pouvons-nous parler, à titre d’exemple, de degré zéro de motivation chez les professeurs du primaire et du collège, notamment ceux qui ont décroché, grâce à leurs efforts et persévérance un Master ou un DESA après le 31 décembre 2007. Ceux-ci ont été victimes d’une injustice flagrante à cause d’une décision administrative arbitraire ; laquelle a suspendu leur droit légitime au changement de leur grade au professeur de l’enseignement secondaire qualifiant à l’échelle 11. Une telle décision, qui n’est justifiée par aucune loi sur terre, allait mettre un terme au reste de confiance entre le ministère de tutelle et ses fonctionnaires.
Paradoxalement, on leur demande, avec du sang-froid, de s’impliquer et de s’engager corps et âme dans la réforme. Quelle comédie !!! Ne doit-on pas leur rendre justice, d’abord, avant de les inviter à faire partie de ce projet de réforme ? Ne doit-on pas revaloriser et motiver nos enseignants du primaire et du collège, notamment ceux qui font des efforts inimaginables pour améliorer leurs compétences scientifiques et professionnelles en s’investissant, sur leur propre compte, dans des formations universitaires qualifiantes ( Master- Desa ou équivalents) ? Ceux- ci ne constituent-ils pas un trésor pour notre enseignement scolaire qualifiant, qui souffre d’une pénurie au niveau des ressources humaines ?
Bref, cet exemple montre bel et bien que notre système d’enseignement est géré d’une manière laissant à désirer. Seul l’arbitraire des circonstances, hélas, détermine les décisions de nos responsables! Ce genre de gouvernance est seul responsable de tous les maux dont souffre notre système d’enseignement.
On ne peut donc aspirer à une véritable réforme de notre école :
- en l’absence d’une solide et bonne gouvernance au niveau central, régional et local ; ainsi, faudrait-il rompre, une fois pour toutes, avec l’arbitraire qui marque la gestion actuelle des affaires de notre système d’enseignement.
- sans la revalorisation des diplômes universitaires supérieurs.
* Membre du secrétariat national de la Coordination nationale des professeurs de l’enseignement primaire et secondaire collégial titulaires des diplômes
supérieurs : MASTER-DESA-DESS ou équivalents
Notre école, depuis un certain temps, perd progressivement sa légitimité et son attrait à cause d’un ensemble de facteurs et de variables, entre autres, la mauvaise gestion de son quotidien, notamment en ce qui a trait aux modes de promotion de ses ressources humaines. Ainsi s’est-elle métamorphosée en un lieu d’inégalités et d’injustices sociales ; d’où la tendance d’une grande partie des enseignants vers une attitude négative de désengagement plus ou moins marqué. Par conséquent, la «machine» scolaire marocaine (l’école) peine sérieusement à assurer ses missions de base, entre autres, la transmission des savoirs, la socialisation, l’ascension sociale, etc.
Notre école manque certainement de souffle et si rien n’est fait, elle risque de succomber à son défaut essentiel relatif au manque de motivation des enseignants. Ainsi, pouvons-nous parler, à titre d’exemple, de degré zéro de motivation chez les professeurs du primaire et du collège, notamment ceux qui ont décroché, grâce à leurs efforts et persévérance un Master ou un DESA après le 31 décembre 2007. Ceux-ci ont été victimes d’une injustice flagrante à cause d’une décision administrative arbitraire ; laquelle a suspendu leur droit légitime au changement de leur grade au professeur de l’enseignement secondaire qualifiant à l’échelle 11. Une telle décision, qui n’est justifiée par aucune loi sur terre, allait mettre un terme au reste de confiance entre le ministère de tutelle et ses fonctionnaires.
Paradoxalement, on leur demande, avec du sang-froid, de s’impliquer et de s’engager corps et âme dans la réforme. Quelle comédie !!! Ne doit-on pas leur rendre justice, d’abord, avant de les inviter à faire partie de ce projet de réforme ? Ne doit-on pas revaloriser et motiver nos enseignants du primaire et du collège, notamment ceux qui font des efforts inimaginables pour améliorer leurs compétences scientifiques et professionnelles en s’investissant, sur leur propre compte, dans des formations universitaires qualifiantes ( Master- Desa ou équivalents) ? Ceux- ci ne constituent-ils pas un trésor pour notre enseignement scolaire qualifiant, qui souffre d’une pénurie au niveau des ressources humaines ?
Bref, cet exemple montre bel et bien que notre système d’enseignement est géré d’une manière laissant à désirer. Seul l’arbitraire des circonstances, hélas, détermine les décisions de nos responsables! Ce genre de gouvernance est seul responsable de tous les maux dont souffre notre système d’enseignement.
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- en l’absence d’une solide et bonne gouvernance au niveau central, régional et local ; ainsi, faudrait-il rompre, une fois pour toutes, avec l’arbitraire qui marque la gestion actuelle des affaires de notre système d’enseignement.
- sans la revalorisation des diplômes universitaires supérieurs.
* Membre du secrétariat national de la Coordination nationale des professeurs de l’enseignement primaire et secondaire collégial titulaires des diplômes
supérieurs : MASTER-DESA-DESS ou équivalents