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De nouvelles mesures devraient être prises en septembre dans la ville russe de Vladivostok, où se tiendra un "sommet pour la sauvegarde du tigre". Mais, pour que les actes suivent les discours, il est essentiel, aux yeux des ONG, de sensibiliser l'opinion. Ainsi, en Inde, des stars du cinéma et du sport ont été enrôlées pour une vaste campagne de publicité, symbolisée par Stripey, un adorable bébé tigre qui compte plus de 75.000 "amis" sur Facebook. "Plus que 1.411 (tigres sauvages en Inde). Vous pouvez changer cela", interpellent les vedettes, dont le capitaine de l'équipe nationale de cricket Mahendra Singh Dhoni. "L'opinion publique est une arme essentielle. Un partenariat public-privé peut être très efficace", souligne Diwakar Sharma, de WWF. En Inde comme ailleurs, la sauvegarde du tigre dépend d'une double stratégie: préserver ses zones d'habitat, fortement diminuées par l'activité humaine, lutter contre le braconnage, lié à l'utilisation de ses os, dents ou moustaches par la médecine traditionnelle chinoise. Les autorités doivent pour cela affronter de puissants intérêts agro-forestiers et un marché noir lucratif. Ainsi, en Malaisie, un tigre mâle de 4 ans a été récemment tué par des indigènes pour le compte d'un réseau qui "utilise des tribus pour chasser dans la forêt". Les autochtones "reçoivent un peu d'argent mais l'essentiel des bénéfices revient à ceux qui dirigent le trafic", selon Shabrina Shariff, du service de la conservation dans l'Etat du Perak (nord). Mais il est difficile, partout, de faire cohabiter le tigre, qui a besoin d'un territoire de plus de 50.000 ha, et l'homme. Sur l'île indonésienne de Sumatra, en proie à une déforestation accélérée, les conflits se multiplient et se terminent parfois par la mort de l'un ou de l'autre. Le gouvernement indonésien vient de prendre une initiative surprenante pour sauver le tigre de Sumatra, dont il ne resterait que 400 individus: autoriser les particuliers à "adopter", comme animal de compagnie, des félins nés en captivité. "Ce n'est pas la meilleure solution pour secourir le tigre", estime Bustar Maitar, de Greenpeace Asie du Sud-Est. "Il vaut mieux sauver les forêts où il vit".