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Selon lui, «l’application des textes juridiques souffre parfois de difficultés liées surtout aux mentalités» et d’ajouter que celles-ci « ne suivent pas toujours les changements de la loi. Elles demeurent ostensiblement sclérosées se nourrissant de tabous et se souciant du seul qu’en dira-t-on». Preuve en est, seules quelques affaires sont rapportées par les médias et présentées devant les tribunaux. Une situation que déplore profondément notre interlocuteur. Pour lui, « tant que des familles ou des victimes ne porteront pas systématiquement plainte contre les violeurs pour «éviter le scandale» ou la «honte», la suppression de cet article n’aura servi à rien. Le recours aux mariages de réparation est une alternative qui s’impose d’elle-même. Cette réalité est plus criante dans les campagnes qui constituent parfois le terreau de tous les maux : pauvreté, manque de conscience, analphabétisme. Résultat, on préfère laver son linge sale en famille. « Bien évidemment, ce sont ces jeunes filles qui sont les premières victimes à déplorer. Les seules à payer le prix de toute cette ignorance qui les accule à supporter le calvaire de leurs tortionnaires», n’a pas manqué de relever Me Belmâati. L’occasion pour notre interlocuteur de saluer le travail des ONG. « Elles se constituent automatiquement partie civile dans ces affaires de viol ou de violence en général. Mais ce n’est jamais suffisant. Il faut redoubler d’efforts, sensibiliser les citoyens à leurs droits et lever toutes les ambiguïtés. C’est un travail de longue haleine En somme, peut-on envisager de faire tomber les murs de cette «vaste prison» afin que les femmes puissent intégrer la société en tant qu’individus et non comme emblèmes de l’honneur de la famille? A méditer.