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Khalid Sekkah, qui a donné un point de presse mercredi à Rabat en vue de jeter toute la lumière sur ce dossier digne d'une saga d'horreur à la hollywoodienne, s'apprête en effet à poursuivre en justice devant les tribunaux internationaux l'ambassadeur de la Norvège au Maroc, dont il affirme détenir les preuves tangibles de son implication directe dans ce méfait. « Le représentant de la Norvège au Maroc a agi en vrai chef de gang, quand il a kidnappé mes enfants et les a fait sortir du Maroc dans des conditions obscures et illégales sans aucun respect pour son statut de diplomate », a-t-il indiqué lors de cette très médiatisée rencontre.
Plus encore, celui qui vient d'être lésé dans son droit parental, affirme que le mis en cause « a géré et organisé personnellement l'opération du départ illégal des enfants mineurs lors d'une opération à caractère mafieux, sans se soucier ni de leur sécurité ou encore de leur intégrité physique».
Cette dernière tentative réussie n'était pas la première, a-t-il dit. « L'ambassadeur a tenté depuis son arrivée de kidnapper mes enfants. Il est même allé jusqu'à investir les locaux de leur école leur causant dérangement et instabilité comme le reconnaît le directeur de l'école lui-même, dont la vigilance a réussi à déjouer les plans du diplomate norvégien », poursuit Khalid Sekkah en condamnant au passage toute la campagne médiatique lancée contre sa propre personne. Ce dernier a été en effet qualifié par la presse norvégienne de « dangereux malfaiteur qui a kidnappé ses enfants ». Il n'en est rien, ajoute sans détour, l'athlète marocain qui brandit un document officiel émis par la Norvège qui atteste que la famille Sekkah, maman et enfants compris, se sont déplacés en toute légalité pour vivre au Maroc, du fait des engagements professionnels du papa. Ce n'est que quelques mois après leur installation au Maroc, que les problèmes ont commencé à fuser de toutes parts. Divergence au niveau de l'éducation des enfants certes, mais c'est surtout un différend au sujet d'un local acquis au Norvège par Khalid Sekkah, qui s'est retrouvé comme par enchantement inscrit au nom de son épouse, qui est la goutte qui a fait déborder le vase et signé l'échec de ce mariage mixte. Le divorce a été prononcé en Norvège puis à Rabat. Deux décisions de la justice distinctes dont la première a accordé la garde des enfants à la mère, alors que le juge de la famille marocaine a logiquement accordé la garde de Tarek et de Salma à leur père, comme le souligne Khalid Sekkah. C'est à ce stade des décisions prononcées par les tribunaux de première instance de la Norvège et du Maroc que l'enlèvement a eu lieu, sachant que le lieu de résidence officiel de la famille Sekkah est au Maroc. De plus, ajoute celui qui a écopé de deux mandats d'arrêt internationaux, dont le premier a été classé à Fès, « je n'ai reçu aucun jugement par écrit, me demandant de remettre les enfants à leur mère ».
Enfin, Khalid Sekkah déplore l'implication des enfants dans ce conflit familial aux dépens de leur intérêt personnel, rejetant par la même occasion toutes les allégations sur les prétendues maltraitances qu’il aurait fait subir à ses enfants. « Vous n'avez qu'à consulter leur relevé scolaire. Des enfants instables et maltraités n'auraient jamais obtenu des résultats aussi bons », a-t-il dit en guise de preuve. Affaire à suivre.