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Plus de 1.400 personnes ont été tuées le 7 octobre sur le territoire israélien par les hommes du Hamas, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations le jour de l'attaque meurtrière du Hamas, selon les autorités israéliennes. Environ 1.500 combattants du Hamas ont été tués dans la contre-offensive ayant permis à Israël de reprendre le contrôle des zones attaquées, selon l'armée israélienne. Le Hamas a enlevé 203 otages parmi lesquels des ressortissants de plus de vingt pays.
Côté palestinien, 3.785 personnes incluant au moins 1.524 enfants ont été tuées dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. Des quartiers entiers y ont été rasés et se retrouvent sans eau, sans nourriture ni électricité, et plus d'un million de personnes ont été déplacées après le siège imposé par Israël le 9 octobre à la bande de Gaza, déjà soumise à un blocus terrestre, maritime et aérien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.
L'aide humanitaire devrait pouvoir entrer dans la bande de Gaza "demain (samedi) ou dans ces eaux-là", a déclaré vendredi le responsable des situations d'urgence de l'ONU, Martin Griffiths.
Des dizaines de camions attendent depuis des jours à la frontière égyptienne, près du point de passage de Rafah, pour se rendre dans la bande de Gaza, où vivent 2,4 millions de Palestiniens. Vendredi, des blocs de béton installés par les Egyptiens après les bombardements d'Israël sur cette frontière avec Gaza ont été enlevés, semblant indiquer une ouverture prochaine.
La chaîne égyptienne AlQahera News, proche du renseignement égyptien, avait affirmé jeudi soir que le point de passage de Rafah, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël, devait être ouvert vendredi.
A Genève, le directeur des urgences de l'Organisation mondiale de la Sante (OMS) a qualifié de "goutte d'eau dans l'océan des besoins" l'accord conclu par le président américain, Joe Biden, et l'Egypte pour autoriser l'entrée de 20 camions. "Il faudrait 2.000 camions", a déclaré Michael Ryan.
Israël se prépare toujours à une offensive terrestre à Gaza après l'attaque la plus meurtrière de ses 75 ans d'histoire. Vêtu d'un gilet pare-balles, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rendu visite aux troupes en première ligne près de Gaza.
Cette escalade militaire risque d'être "tout simplement catastrophique", a averti vendredi le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi
A Washington, Joe Biden a exhorté les Etats-Unis à prendre l'initiative de soutenir Israël et l'Ukraine (en guerre contre la Russie qui a envahi son territoire), en indiquant qu'il présenterait une demande d'aide "urgente" au Congrès vendredi, lors d'une adresse solennelle à la nation la veille.
Après un voyage éclair en Israël mercredi, M. Biden espère écarter la possibilité d'une extension du conflit au Moyen-Orient. Les Etats-Unis ont déjà déployé deux porte-avions en Méditerranée orientale, afin de dissuader l'Iran ou le Hezbollah libanais, tous deux alliés du Hamas, de s'impliquer dans le conflit.
Un destroyer américain "opérant dans le nord de la mer Rouge" a abattu jeudi trois missiles sol-sol et plusieurs drones "se dirigeant potentiellement vers des cibles en Israël" et lancés par les rebelles Houthis au Yémen, a annoncé le Pentagone.
Israël a annoncé vendredi l'évacuation de Kyriat Shmona, ville de 25.000 habitants à sa frontière nord avec le Liban sous haute tension après des jours d'affrontements avec des combattants du Hezbollah le long de la frontière.
De leur côté, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie, deux acteurs clés du Moyen-Orient, ont averti que le conflit pourrait s'étendre et condamné ce qu'ils ont qualifié de "punition collective" pour les habitants de Gaza.
Fadwa Al-Najjar, 38 ans, a raconté vendredi à l'AFP avoir marché 30 kilomètres à pieds avec sa famille après un ordre israélien d'évacuer la ville de Gaza et le nord du petit territoire particulièrement ciblé par des bombardements: "Nous avons essayé de nous reposer en chemin mais les bombardements étaient intenses, alors nous avons commencé à courir".
L'Egypte sera hôte samedi d'un sommet sur la question palestinienne auquel participeront plusieurs chefs d'Etat ou de gouvernement, ainsi que le président du Conseil européen, Charles Michel.
Israël et le Hamas ont continué à se renvoyer la responsabilité des frappes meurtrières, la dernière en date ayant touché une église de Gaza jeudi en fin de journée. Le ministère palestinien de l'Intérieur contrôlé par le Hamas a déclaré que des personnes réfugiées dans l'église avaient été tuées et d'autres blessées, accusant une frappe israélienne.
Des témoins ont affirmé que la frappe semble avoir visé une cible proche du lieu de culte dans lequel de nombreux habitants de Gaza s'abritent au moment où la guerre fait rage entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
L'armée israélienne a reconnu vendredi avoir mené la veille un raid aérien dans le secteur, ajoutant avoir "attaqué le centre de commandement et de contrôle d'un membre du Hamas impliqué dans des tirs de roquettes et de mortiers vers Israël".
Soutien aux Palestiniens
L'arrestation du secrétaire départemental de la CGT du Nord (France) et d'une employée du syndicat, en raison d'un tract controversé de soutien aux Palestiniens, a suscité vendredi l'indignation de personnalités politiques à gauche, qui dénoncent un "régime autoritaire".
Selon une source proche du dossier, les deux arrestations font suite à un tract appelant à une manifestation de soutien aux Palestiniens à Lille, diffusé par la CGT le 10 octobre, trois jours après l'attaque sanglante du Hamas contre Israël.
Une phrase est particulièrement mise en cause: "les horreurs de l'occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi (7 octobre, ndlr) elles reçoivent les réponses qu'elles ont provoquées."
Le préfet du Nord, Georges-François Leclerc, s'était notamment basé sur ce tract pour interdire la manifestation.
Selon Stéphane Vonthron, représentant du bureau de la CGT dans le Nord, le secrétaire départemental Jean-Paul Delescaut et la salariée ont été interpellés "à 6h20 chez eux par des policiers cagoulés, pour apologie du terrorisme".
Il a précisé à l'AFP que l'arrestation pour "apologie du terrorisme" avait "bien été notifiée" à M. Delescaut, "devant sa femme".
"+Apologie du terrorisme+ qui peut le croire? L'apologie du terrorisme c'est le soutien inconditionnel du gouvernement aux crimes de guerre à Gaza", a réagi sur X (anciennement Twitter) le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
"D'interdictions en criminalisations et violences d'Etat de toutes sortes, (la Première ministre Elisabeth) Borne et (le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin) font de la France une sorte de régime autoritaire de type nouveau", a-t-il ajouté.
"Si je ne partage pas le tract qui lui est reproché, je n'accepte pas qu'on traite un syndicaliste comme un terroriste! Solidarité", a de son côté réagi le patron du parti communiste Fabien Roussel.
Quant au premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, il a interpellé M. Darmanin: "c'est pour exercer nos libertés que nous nous battons face au terrorisme, pas pour les supprimer!"
Ni le parquet de Lille, ni la préfecture du Nord n'avaient donné suite aux sollicitations de l'AFP vendredi à la mi-journée.