L’agriculture économise un milliard de dollars grâce aux chauves-souris


Jeudi 17 Septembre 2015

En dévorant des parasites qui ravagent les cultures, les chauves-souris permettent à l’agriculture mondiale de réaliser une économie estimée à plus d’un milliard de dollars, selon une étude menée aux Etats-Unis et publiée lundi.
Ces chercheurs ont recouvert de filets 400 m2 d’un champ de maïs dans l’Illinois (nord des Etats-Unis) en 2013 et 2014 pour empêcher les chauves-souris de venir la nuit se nourrir de vers de l’épi du maïs (helicoverpa zea), une larve particulièrement dévastatrice de cette culture.
Les scientifiques ont analysé les dégâts provoqués par ces vers, présents dans le monde entier, dont sont friands ces petits mammifères nocturnes volants, comme la chauve-souris du nord-est de l’Amérique (Lasiurus borealis).
Le maïs du champ étudié n’était pas génétiquement modifié pour produire son propre insecticide contre ces larves. Aux Etats-Unis, 84% du maïs cultivé est génétiquement modifié pour résister à ces parasites mais ce n’est pas le cas pour 68% du maïs cultivé dans le reste du monde.
Les épis de maïs situés sous les filets —donc non accessibles aux chauves-souris— avaient subi 56% plus de dégâts causés par ces vers que le reste du champ, ont déterminé ces scientifiques, dont l’étude paraît dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).
Au total, les chauves-souris ont permis d’accroître le rendement de 1,4% en moyenne ce qui, au cours actuel du maïs, génère environ 7,88 dollars supplémentaires par hectare et plus d’un milliard de dollars au niveau mondial, ont calculé les chercheurs.
Un gain attribué aux seules chauves-souris car les filets étaient retirés pendant la journée pour permettre l’accès au champ étudié aux agriculteurs et aux oiseaux qui mangent aussi les insectes.
Selon l’étude, les épis de maïs sur lesquels les chauves-souris ont mangé ces larves avaient une moindre concentration de fumonisine, une toxine produite par certains champignons qui est dangereuse pour le bétail et réduit fortement la valeur des récoltes.
Cette étude n’a en revanche pas estimé le bénéfice de l’action des chauves-souris sur d’autres cultures également touchées par ces parasites, comme le coton et le soja.


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