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Hafid Boutaleb est prompt à l’affirmer : la réforme du système LMD a permis de restructurer les formations tout en rendant plus lisible le système d’enseignement supérieur marocain dans l’espace euro-méditerranéen. Problème, les lacunes ont la vie dure. Entre le taux élevé d’abandon des étudiants (45%), une maîtrise quasi-nulle des langues étrangères et de l’outil informatique et une recherche scientifique réduite à sa plus simple expression, l’université marocaine a de l’ouvrage sur le métier et, surtout, un immense retard à rattraper. Et si de plus en plus de nouveaux étudiants s’inscrivent à l’université Mohammed V-Agdal, une augmentation de près de 19% cette année, c’est la faculté des sciences qui est sur la première marche du podium avec 1572 nouveaux inscrits, suivie de la fac des lettres et de droit.
Au chapitre des nouveautés, l’Université Mohammed V s’ouvre aux langues étrangères et inaugure une double première : une nouvelle filière de licence d’études portugaises et l’ouverture de l’Institut Confucius pour les études et les cultures chinoises. A cela viennent s’ajouter 37 nouvelles formations qui s’ajoutent aux 100 formations initiales professionnalisantes. « L’objectif est d’atteindre un taux de 20% des étudiants inscrits dans les filières professionnalisantes. Ceci est une priorité majeure si l’on sait que le nombre d’inscrits dans ces filières est de l’ordre de 2325, soit 12% », explique le président Boutaleb.
Celui qui préside aux destinées de l’université Mohammed V-Agdal le dit haut et fort : l’université marocaine peut être un espace d’excellence. Vœu pieux ou nouvelle politique qui redonne ses lettres de noblesse à l’enseignement supérieur ? « Notre objectif est d’assurer une offre diversifiée fondée sur la qualité et l’attractivité afin d’atteindre un taux de rendement interne à 60% à l’horizon 2012. C’est pourquoi nous allons adopter des démarches appropriées afin de réduire le taux d’abandon dans les années de licence, améliorer le taux de réussite en arrivant à 60% et augmenter le taux de diplômation pour atteindre 55% », affirme H. Boutaleb.
Que vaut l’université sans recherche scientifique ? L’université Mohammed V-Agdal entend se positionner en tant qu’université de recherche et affiche, en grand, ses ambitions : atteindre un taux de 100% d’enseignants-chercheurs adhérés aux structures de recherches d’ici 2012, créer un pôle de compétitivité et un parc technologique, favoriser les dépôts de brevets d’invention qui devraient passer de 6 à 19 par an. « Nous allons renforcer la coopération scientifique en matière de recherche. C’est d’ailleurs dans cette perspective que nous allons mettre en place un service de montage de projets », annonce le président d’une université qui désormais s’exporte. Depuis quelques jours, l’Université Mohammed V-Agdal a une annexe à Abu Dhabi et on y enseigne les études islamiques.