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Les autorités militaires ont affirmé avoir détruit 52 des 54 drones explosifs lancés par Moscou dans le pays dont une quarantaine au-dessus de Kiev, visée pour la quatorzième fois en un mois, une série inédite.
La Russie a de son côté estimé que les Occidentaux "jouaient avec le feu" après le feu vert récent des Etats-Unis pour des livraisons futures d'avions de combat F-16 à Kiev.
"Il s'agit de l'attaque de drones la plus importante contre la capitale depuis le début de l'invasion" russe, a déploré dimanche matin l'administration militaire régionale sur Telegram, précisant que celle-ci "s'est déroulée en plusieurs vagues, et l'alerte aérienne a duré plus de cinq heures !".
"Selon des données préliminaires, plus de 40 drones russes ont été détruits par la défense antiaérienne" au-dessus de Kiev, a-t-elle indiqué.
Les autorités ont enregistré à ce stade deux morts et trois blessés dans la capitale ukrainienne.
Selon l'administration régionale, "après destruction des drones" russes, "des débris sont tombés sur un immeuble de sept étages" dans le quartier de Golosiïvskiï, tuant une personne et en blessant une autre.
Un incendie s'est également déclaré dans une zone d'entrepôts, propageant les flammes sur 1.000 m2 et blessant une personne sur les lieux, selon la même source.
Dans le quartier de Solomianskiï, "en raison de la chute de débris de drones près d'une station-service, une femme de 35 ans a été hospitalisée et un homme de 41 ans est mort", avait annoncé dans la nuit le maire de Kiev, Vitali Klitschko, déplorant une nouvelle attaque "massive".
"Les gens sont sous le choc. Les dégâts sont importants, les vitres sont brisées, le toit est abîmé", a déploré Serguiï Movtchane, 50 ans, un habitant du quartier de Petcherskiï, où les débris d'un drone abattu par la défense antiaérienne ont endommagé son immeuble, sans faire de victimes.
"Les Russes nous intimident", dit-il à l'AFP. "Mais je pense que c'est l'agonie de leur régime".
C'est la quatorzième attaque russe de drones sur Kiev depuis début mai selon les autorités, une ampleur inédite depuis plusieurs mois alors que la capitale avait été relativement épargnée en début d'année.
Au total dans le pays, "un nombre record de drones explosifs lancés ont été enregistrés: 54 !", a indiqué l'armée de l'air ukrainienne, se félicitant d'en avoir "détruit 52".
Selon elle, la Russie visait notamment "des installations militaires et des infrastructures critiques dans les régions du centre du pays, en particulier dans la région de Kiev".
La guerre des drones continue ainsi de faire rage entre l'Ukraine et la Russie, l'utilisation de ces petits engins pilotés à distance en zone de conflit ayant explosé sur le front ukrainien.
Le territoire russe a ainsi lui aussi été visé ces dernières semaines par une série d'attaques de ce genre en plus de sabotages, à l'heure même où Kiev dit finaliser ses préparatifs avant de lancer un assaut visant à reconquérir tous les territoires occupés par Moscou.
L'attaque la plus spectaculaire remonte au 3 mai lorsque deux drones ont été abattus au-dessus du Kremlin à Moscou, résidence officielle et lieu occasionnel de travail du président Vladimir Poutine. Moscou avait accusé Kiev, qui avait nié toute implication.
Outre cet incident en plein coeur de la capitale russe, ce sont généralement les régions limitrophes de l'Ukraine qui sont visées, là même où l'armée russe approvisionne en partie ses troupes en amont du sol ukrainien.
Mais ces drones peuvent aussi frapper à plusieurs centaines de kilomètres à l'intérieur du territoire russe.
Samedi, deux drones ont endommagé un bâtiment d'où est administré un oléoduc dans la région de Pskov, dans l'ouest de la Russie, avait annoncé le gouverneur Mikhaïl Vedernikov.
Si Moscou accuse inlassablement Kiev - et ses soutiens occidentaux - d'être derrière ces attaques, l'Ukraine nie de manière générale toute implication.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a par ailleurs dénoncé dimanche "l'escalade inacceptable" que représente à ses yeux le feu vert occidental à la livraison future d'avions de combat F-16 à Kiev.
"C'est jouer avec le feu. Cela ne fait aucun doute", a déclaré M. Lavrov dans un entretien à la télévision d'Etat russe dont un extrait a été publié sur les réseaux sociaux du journaliste l'ayant interrogé.