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Six semaines après les faits, le rapport du département de la Défense admet que les directives et consignes habituelles n’ont pas été suivies par les pilotes des bombardiers B1 qui ont mené ces attaques après la tombée de la nuit. Les pilotes, repérant des groupes rassemblés autour de deux maisons et d’une mosquée, avaient décidé d’attaquer ces objectifs sans vérifier s’il s’agissait de combattants ou de civils, souligne le document du Pentagone.
L’un des bâtiments détruits se trouvait à plus d’un kilomètre de la zone où des soldats américains et afghans essuyaient des tirs des insurgés, dit le Pentagone.
“Le fait de ne pas avoir appliqué toutes les directives a conduit à des pertes dans la population civile”, reconnaît-il.
Le rapport note que le bilan de ces raids, établi par des enquêteurs américains, fait état d’environ 26 morts dans la population civile et de 76 tués parmi les combattants islamistes. Il ajoute que le nombre exact des pertes civiles pourrait ne jamais être connu.
Le texte évoque toutefois un compte rendu d’un groupe afghan de défense des droits de l’homme qui parle de 86 civils tués, et juge ce rapport “équilibré” et “approfondi”.
Le document du Pentagone, rendu public par le Central Command (Centcom) responsable des opérations en Afghanistan et en Irak, précise que les directives concernant les actions offensives devront être revues et que tous les hommes sur le terrain seront formés en vue de leur application.
Par ailleurs, plusieurs roquettes ont été tirées tôt dimanche matin sur la principale base américaine en Afghanistan, à Bagram, faisant deux morts et six blessés, ont annoncé les autorités.
Selon Christine Sidenstricker, porte-parole de l’armée américaine, deux soldats américains ont été tués, alors que six autres Américains ont été blessés, dont deux civils.
Bagram, située à 40 kilomètres au nord-est de Kaboul, est entourée par de hautes montagnes et de longues étendues désertiques d’où des insurgés peuvent tirer des roquettes sur la base, mais de telles attaques sont relativement rares.
D’après un représentant du gouvernement afghan à Bagram, Kabir Ahmad, plusieurs roquettes ont été tirées sur la base. Un porte-parole de l’ISAF (Force internationale d’assistance à la sécurité), la force de l’OTAN, a affirmé pour sa part que trois roquettes avaient touché Bagram.
On ignorait dans l’immédiat si David Rohde, journaliste au New York Times, se trouvait à Bagram quand les roquettes ont été tirées. David Rohde a échappé à ses ravisseurs au Pakistan vendredi après plus de sept mois de captivité et a été acheminé par voie aérienne samedi à Bagram.