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Le réaménagement de la structure tarifaire de l'électricité depuis le 1er mars courant se veut une réponse aux défis auxquels fait face le Maroc.
Les autorités de tutelle considèrent que « les nouvelles options tarifaires sont, en effet, introduites pour les différents usages, et ce en perspective de permettre aux clients de mieux adapter leurs consommations notamment par l'effacement de la pointe et de bénéficier des tarifs incitatifs qui se traduiront en conséquence sur leurs factures. La clientèle domestique et patentée bénéficiera également du modèle incitatif et social appelé "Modèle -20/-20 ", indique un communiqué officiel.
Ces options seront accompagnées par des réajustements en matière d'harmonisation de la hiérarchie des tarifs de l'électricité et du rapprochement partiel aux coûts de production. Ces réajustements tarifaires concernent principalement l'énergie électrique très haute tension (THT), haute tension (HT) et moyenne tension (MT) et varient en moyenne entre 2 et 5 centimes par kwh.
Il faut reconnaître que l'approche s'inscrit dans la continuité par rapport notamment aux initiatives, genre «l'énergie au rendez-vous du développement».
Outre la satisfaction de la demande qui ne cesse de s'accroître, l'objectif qui hante les pouvoirs publics n'est autre que l'amélioration de la situation financière de l'Office national de l'électricité qui s'est nettement dégradé pour des motifs différents.
L'enjeu actuel est de donner à l'Office les ressources financière nécessaires susceptibles de lui permettre de réaliser les investissements indispensables, d'autant plus que le rôle stratégique de l'ONE comme levier incontournable de développement n'est plus à démontrer.
Les statistiques les plus récentes indiquent que la situation énergétique nationale est caractérisée par une forte croissance de la demande estimée entre 8 et 9 % par an. Ceci nécessite des investissements de l'ordre de 10 milliards de dirhams annuellement dans des projets de production, de transport et de distribution.
Ce contexte impose de nouveaux impératifs, à savoir une refonte des schémas organisationnels du secteur de l'électricité et la promotion de la participation du secteur privé sans la garantie de l'état.
Ainsi, la dernière stratégie dévoilée avant la nomination du nouveau DG de l'ONE s'articule sur quatre axes majeurs: la recherche du kwh le moins cher, la diversification des sources d'approvisionnement, la généralisation de l'accès à l'électricité et l'ouverture à l'international.
De toute évidence, la recherche du kwh le moins cher passera aujourd'hui par la contractualisation des échanges électriques entre le transport et les distributeurs, accompagnée de l'amélioration de la planification des investissements, le rééquilibrage de la structure tarifaire existante entre ces opérateurs. A cela s'ajoutent la constitution d'une banque de données des tarifs aux consommateurs et l'incitation à la performance à travers des indicateurs clairs et transversaux.
Il s'agit ausi de l'amélioration des performances aussi bien opérationnelles que financières de l'ONE d'une Direction performances opérationnelles et d'une gestion dynamique de la stratégie financière de l'Office ainsi que la gestion optimale de la demande et une incitation à l'efficacité énergétique, l'accompagnement des industriels et l'optimisation de la couverture des risques. Et c'est justement ce qui semble justifier la nouvelle structure des tarifs de l'électricité
Il paraît aussi que la diversification des sources d'approvisionnement est d'une extrême urgence. Le renforcement de la capacité hydroélectrique, l'augmentation du rôle du gaz comme combustible par l'introduction du gaz naturel liquéfié et la promotion de l'utilisation des sources d'énergie renouvelables s'imposent plus que jamais. Dans ce cadre, il est indispensable de promouvoir le charbon, combustible qui a beaucoup évolué sur le plan technologique et qui répond actuellement plus aux standards mondiaux environnementaux. N'empêche qu'il faut explorer et mettre à profit des voies nouvelles. Outre les centrales thermo solaires, la promotion des énergies renouvelables avec des parcs éoliens sur plusieurs sites dans l'objectif d'atteindre 1000 MW est une piste à suivre pour diversifier le bouquet énerétique national. Pour ce qui est de l'électricité d'origine hydraulique, le Maroc a aujourd'hui, une capacité hydraulique importante. A ce niveau, la Station de transfert d'énergie par pompage (STEP) d'Afourer est un ouvrage unique au monde tant en ce qui concerne son ingénierie que sa conception.