C’ est acté. La date et le slogan du 8ème Congrès de l'Organisation socialiste des femmes ittihadies (OSFI) ont été approuvés lors de la réunion du Conseil national, tenue samedi 11 septembre 2022, en présentiel et à distance. En effet, le Conseil national de l'OSFI a décidé de placer le prochain Congrès sous le slogan « Emancipation, égalité et justice ». Ont également été approuvé à l'unanimité le document d'orientation politique et celui des règlements qui seront soumis aux congressistes lors de ce congrès qui se tiendra les 6, 7 et 8 octobre prochain au Complexe international de la jeunesse et de l'enfance de Bouznika. Khadouj Slassi, secrétaire nationale de l’OSFI, qui a ouvert les travaux du Conseil national, a souligné que les préparatifs, les travaux et les débats entre les femmes ittihadies au sein de la commission préparatoire se sont déroulés dans une ambiance sereine, responsable et sérieuse, affirmant que toutes les Ittihadies se dirigent vers l'avenir avec confiance, optimisme et espoir. «Nous tenons notre Congrès national dans un contexte marqué notamment par les tensions, sociale et économique, et l’apathie du gouvernement face à la hausse des prix de toutes les denrées alimentaires», a martelé Khadouj Slassi. La secrétaire générale de l’OSFI a également noté que le Congrès des femmes ittihadies se tient par ailleurs dans un contexte marqué par les répercussions psychologiques, sociales et économiques de la pandémie de la Covid-19 sur les femmes dans divers pays du monde, dont le Maroc. Khadouj Slassi a rappelé la teneur du dernier discours de S.M le Roi Mohammed VI, à l'occasion de la Fête du Trône qui a consacré une place importante à la question féminine et dans lequel le Souverain a demandé que soient mis à jour les dispositions et les législations nationales dédiées à la promotion de ces droits, insistant sur la nécessité pour la femme marocaine d’apporter son plein concours dans tous les domaines. « Nous attendons des questions fondamentales sur lesquelles nous exprimons notre opinion, et les femmes ittihadies auront leur mot à dire sur les diverses questions ayant trait à l'égalité, au Code de la famille, aux droits sociaux, ainsi qu’au changement climatique », a soutenu la secrétaire générale de l’OSFI. «La question des femmes fait partie du programme de lutte au sein de l’USFP pour l’instauration d'un Etat de droit et le renforcement de la démocratie, et pour que les femmes jouissent pleinement des droits de citoyenneté », a, pour sa part, souligné Saadia Bensahli, rapporteuse de la commission chargée d’élaborer le document politique, affirmant que tout développement ne peut se faire qu'avec la participation active des femmes et l’autonomisation de leurs droits politiques, économiques et sociaux. « Le changement et le développement ne peuvent se faire qu'avec la participation des femmes », a-t-elle mis en avant. Pour Saadia Bensahli, la réalisation du projet de document politique est le fruit d'un grand effort consenti par les Ittihadies et de longues discussions et débats intellectuels sereins, passionnés et fructueux engagés au sein de la commission, soulignant que ce document regorge de positions, d'analyses pertinentes de la réalité, ainsi que de recommandations et de propositions d'une valeur intellectuelle et politique importante. Le document politique comprend également des propositions concernant la révision du Code de la famille et du Code pénal, notamment les dispositions ayant trait aux femmes. Il aborde aussi les questions de l'autonomisation économique, de la participation politique, des droits sociaux comme levier important pour l’instauration de l'Etat social et des droits culturels selon la vision moderniste de l’USFP, qui prône que la femme en tant qu'être humain jouit des mêmes droits que l’homme. « Le 8ème Congrès national de l'OSFI devrait être une étape politique par excellence, interpellant la réalité, apportant des solutions, encadrant les femmes et plaidant pour que les femmes jouissent pleinement de leurs droits », a conclu Saadia Bensahli. Intervenant lors de cette réunion, Hanane Rihab a présenté les grandes lignes du projet de document organisationnel. « Nous avons besoin d'une nouvelle vision pour une organisation forte afin de promouvoir les conditions des femmes et les renforcer en vue de parvenir à la libération, à l'égalité et à la justice ». Hanane Rihab, rapporteuse de la commission des règlements, a souligné que la nouvelle vision organisationnelle s'articule autour de cinq pôles, à savoir le pôle études et formation, le pôle femmes, le pôle stratégies de lutte, le pôle veille en matière des droits humains et le pôle relations extérieures et partenariats.