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S'exprimant lors d'une conférence de presse à cette occasion, le président de l'Observatoire, Otmane Gair, a indiqué que l'étude s'articule autour des perceptions des acteurs d'un échantillon d'établissements scolaires publics du primaire, concernés par le programme "Ecoles pionnières", dont la phase d'essai a concerné 628 écoles au cours de l'année scolaire 2023-2024, dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de route 2022-2026 pour une école publique de qualité.
M. Gair a, en outre, souligné que cette étude de terrain, menée par l'ONDH dans le cadre de ses missions institutionnelles, s'est penchée sur une question centrale, à savoir le degré de perception des acteurs de l'école publique du programme "Ecoles pionnières", notamment le corps enseignant, les élèves et leurs parents, de par leurs expériences individuelles et collectives quotidiennes, ainsi que les retombées réelles du programme lors de sa phase expérimentale.
Dans ce sens, il a précisé que l'analyse des réponses des participants a révélé que "la réforme de l'éducation est devenue une réalité quotidienne au sein des classes" sur la base d'une logique de suivi, de régularité et de motivation collective pour garantir l'efficacité nécessaire sur la base de l'effet pédagogique positif sur les élèves. L'étude montre également que les participants ont été unanimes à affirmer que le Programme est un acquis pédagogique, dont les résultats positifs doivent être valorisés et les acquis préservés, en tant qu'enjeu collectif pour promouvoir l'école publique au cours des prochaines années.
Les conclusions de l'étude, a poursuivi M. Gair, fait état aussi d'une prise de conscience par les cadres pédagogiques (enseignants et inspecteurs) du fait que la règle de base pour réussir ce programme réside dans la mobilisation collective et la confiance en la faisabilité de la réforme et ses exigences en termes de changement culturel de l'opération pédagogique.
Il en ressort de l'étude que le souci de la réforme du système éducatif est en train de passer d'une logique de justice conditionnée par l'égalité de l'apprentissage et des résultats à une logique de justice conditionnée par l'équité en faveur des retardataires, conformément aux valeurs universelles en phase avec les Objectifs de développement durable de l'agenda 2030 des Nations unies et le principe fondamental de "ne laisser personne pour compte".
Par ailleurs, M. Gair a passé en revue les défis futurs du programme, notant que l'expérience quotidienne au sein de l'échantillon des établissements concernés a montré que sa généralisation partielle à partir de l'année scolaire 2024-2025 passe par plusieurs mesures proactives.
Il s'agit notamment de capitaliser sur les enseignements tirés de la phase d'essai du programme, particulièrement en ce qui concerne l'achèvement des chantiers de réaménagement des espaces scolaires internes et l'équipement des classes en matériel technologique.
Ces mesures proactives concernent aussi l'anticipation des besoins des enseignants en termes de formation continue et de suivi lors de la phase d'utilisation des technologies numériques dans l'opération d'enseignement, en plus de l'institutionnalisation de la communication et du suivi administratif et pédagogique du programme et de l'encadrement de sa généralisation, à travers des indicateurs d'efficacité et de contrôle du processus de mise en œuvre. Elles portent également sur la nécessité d'assurer la durabilité du programme, en garantissant une communication permanente, des évaluations régulières, une interaction rapide avec les besoins de maintenance du matériel et l'équipement des établissements scolaires en moyens nécessaires pour garantir la continuité des cours, notamment en milieu rural.