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"L'Europe et la République sont nos piliers", a insisté dans une interview au quotidien Corriere della Sera M. Mattarella, assurant avoir observé en un an et demi au palais du Quirinal (siège de la présidence) un "pays dans l'ensemble bien meilleur que celui que nous dépeignons parfois".
"Les valeurs de liberté, justice, respect des droits de l'Homme et des peuples sont encore aujourd'hui les fondements de la cohésion de notre société et les piliers sur lesquels s'appuie la construction de l'Europe", a-t-il insisté dans un message aux forces armées, alors que l'afflux des migrants est mal véçu par une partie des Européens et des Italiens.
Une parade militaire à travers les Forums impériaux, une cérémonie à l'autel de la patrie à la mémoire du soldat inconnu, le passage des "Frecce tricolori", patrouille acrobatique de l'armée de l'air dans le ciel de Rome, ont ponctué cette cérémonie en présence du président Mattarella et du président du Conseil Matteo Renzi. La nouveauté était le défilé de 400 maires, à côté du défilé militaire, à trois jours du premier tour d'élections municipales dans plusieurs villes dont Rome.
Le 2 juin 1946, les Italiens -et les femmes pour la première fois- avaient voté pour la République et élu une assemblée chargée de rédiger une constitution.
Le quotidien La Stampa, sur sa page de une, a reproduit sept photos de femmes sur ces sept décennies, d'une jeune fille dans un baraquement des années 40 à la femme manager des années 2000 avec son smartphone.
L'Italie est de nouveau en plein renouveau constitutionnel, visant à rendre plus moderne et efficace les institutions.
En octobre, les Italiens seront appelés à approuver par référendum une importante réforme approuvée en avril par le parlement qui limite les pouvoirs du Sénat et est censée donner une stabilité gouvernementale, alors que 63 gouvernements se sont succédé depuis 1945.
De la réforme du marché du travail à la modernisation de la vie politique, face aux défis de l'immigration, du terrorisme et de l'austérité en Europe, le gouvernement de centre-gauche de Matteo Renzi a choisi le mode de l'action volontariste, rompant avec un certain immobilisme du passé.