-
L'ONU appelle à des élections "libres et justes" en Syrie
-
Poutine se dit prêt à rencontrer Trump "à n'importe quel moment"
-
HRW accuse Israël d'"actes de génocide" pour avoir restreint l'accès à l'eau
-
"Optimisme prudent" et "réalisme" à Washington sur une possible trêve à Gaza
-
La Défense civile fait état de 12 Palestiniens tués par des frappes israéliennes
"M. Trump doit montrer qu'il ne suit pas les politiques erronées du passé", a déclaré à la presse le vice-président iranien chargé des affaires stratégiques, Mohammad Javad Zarif.
Ces propos ont été tenus après l'annonce vendredi par les autorités américaines de l'inculpation d'un "agent de l'Iran", accusé d'avoir reçu l'ordre de Téhéran d'organiser des projets d'assassinat aux Etats-Unis, visant notamment Donald Trump.
L'Iran a qualifié samedi ces accusations de "totalement infondées".
M. Zarif, ancien ministre des Affaires étrangères, a été l'architecte côté iranien de l'accord sur le nucléaire, conclu en 2015 entre Téhéran et la communauté internationale dont les Etats-Unis.
Mais le pacte a été torpillé trois ans plus tard, lorsque Donald Trump, alors président, en a retiré son pays et réimposé de lourdes sanctions dans le cadre d'une politique de "pression maximale" contre l'Iran.
"En tant qu'homme de calcul, il devrait voir quels ont été les avantages et désavantages de cette politique et s'il souhaite poursuivre ou changer cette politique néfaste", a indiqué M. Zarif, en allusion à la carrière de M. Trump, qui a été homme d'affaires dans l'immobilier.
Les pressions exercées par l'administration Trump ont "fait passer l'enrichissement (d'uranium) de l'Iran de 3,5% à 60% et provoqué l'augmentation du nombre de ses centrifugeuses", a-t-il souligné.
Un seuil de 90% est requis pour produire une bombe atomique.
M. Zarif faisait allusion aux mesures prises par l'Iran en riposte au retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord de 2015.
Le pacte était censé limiter les activités nucléaires de Téhéran, en échange d'une levée partielle des sanctions.
Jeudi, le porte-parole de la diplomatie Esmaïl Baghaï a dit espérer qu'un retour de Donald Trump à la Maison Blanche permette à Washington de "revoir les approches erronées du passé".
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur toutes les décisions stratégiques, n'a pas évoqué la présidentielle américaine dans un discours jeudi.
Donald Trump a pour sa part assuré mardi qu'il ne cherchait pas à nuire à l'Iran, affirmant qu'il souhaitait au contraire que les Iraniens aient "un pays très prospère".
Mais "ils ne peuvent pas avoir d'arme nucléaire", avait-il ajouté dans un bureau de vote pour la présidentielle américaine.
L'Iran, qui se défend d'avoir de telles ambitions militaires, dispose en revanche d'infrastructures nucléaires civiles notamment pour l'énergie.
L'Iran et les Etats-Unis, autrefois de proches alliés, sont à couteaux tirés depuis la Révolution islamique de 1979, qui a renversé la dynastie Pahlavi soutenue par Washington.
Le premier mandat de Donald Trump a également été marqué par sa décision en janvier 2020 de faire abattre en Irak le puissant général iranien, Qassem Soleimani, architecte de la stratégie d'influence régionale de l'Iran.
La victoire de M. Trump à la présidentielle américaine survient à un moment délicat pour l'Iran, rattrapé par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, et le débordement du conflit au Liban voisin contre le Hezbollah.
Ces deux mouvements sont soutenus financièrement et militairement par Téhéran dans leur guerre contre l'Etat d'Israël, que l'Iran ne reconnaît pas.