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Plus de 400 partis ou mouvements sont en lice, et 14.431 candidats se disputent les 440 sièges de conseillers provinciaux qui sont en jeu. Illustration de la vitalité démocratique du pays, les affiches de campagne se sont multipliées sur les murs du pays.
“Une simple élection ne fait pas la démocratie; une série d’élections, si”, dit l’ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad, Ryan Crocker, dont le pays compte encore 140.000 soldats en Irak. Le scrutin de samedi ouvre en effet un nouveau cycle électoral qui culminera à la fin de l’année par des élections législatives.
Pour de nombreux Irakiens, le simple fait que les élections provinciales puissent avoir lieu est un motif de soulagement : il y a dix-huit mois, au pire des violences, la perspective de revoter semblait bien éloignée.
Mais du fait des enjeux élevés de ce scrutin, certains pourraient être tentés de régler par les armes des contentieux politiques. Deux candidats ont été abattus, le numéro deux d’un parti sunnite a été tué par un attentat suicide et un bureau de vote a été incendié cette semaine dans la province d’Anbar, au coeur du pays sunnite.
Le scrutin de samedi sera un bon indicateur des équilibres politiques avant les législatives de la fin de l’année et un test des capacités des autorités irakiennes à assurer la sécurité dans le pays.
Les partis de la majorité chiite, qui s’étaient présentés en coalition aux précédentes élections, mènent cette année campagne sous leurs propres couleurs.
Le petit parti Daoua du Premier ministre Nouri al Maliki entend tirer des bénéfices électoraux de l’amélioration générale de la sécurité en Irak et contester l’ancrage du Conseil suprême islamique en Irak (CSII), qui contrôle pour l’heure la plupart des provinces du Sud.
“Nous avons réduit au silence les hurlements du sectarisme qui voulait déchirer notre pays”, déclarait Maliki la semaine dernière en campagne à Nadjaf, ville sainte du chiisme.
Le CSII devrait résister, mais l’objectif du Premier ministre est de se doter d’une base électorale indépendante pour améliorer ses chances d’être reconduit dans ses fonctions après les législatives.